Exit le BTS diététique, créé en 1949, ainsi que le DUT génie biologique, option diététique, né plus tardivement, en 1966. Ces deux diplômes, les seuls actuellement à former des diététiciens, sont voués à disparaître. La loi du 11 janvier 2007 (1) donne naissance au diplôme d’État de diététicien. Un souhait des professionnels demandeurs « d’une seule formation pour un seul métier avec un seul diplôme ». Ces derniers reprochent aux deux cursus existants de ne plus être compatibles avec les attentes de terrain. La création du nouveau diplôme entraînera un allongement des études à trois ans et une reconnaissance du cursus au niveau L.
Là encore, les professionnels sont satisfaits : la France est le pays d’Europe où le cursus est le plus court. « Mais ce diplôme d’État ne verra pas le jour dès la rentrée prochaine, ni en 2008. Nous démarrons l’élaboration du cahier des charges avec les formateurs,prévient Florence Rossi, présidente de l’Association des diététiciens de langue française (ADLF). Les prochaines concertations avec les ministères concernés, Éducation et Santé, auront lieu fin 2007. » Cette instauration s’accompagne, par ailleurs, d’une obligation nouvelle pour les professionnels diplômés – également inscrite dans la loi de janvier mais opérationnelle depuis le 23 mai seulement – de s’inscrire au fichier ADELI (2). Le sésame pour exercer. « Nous pourrons ainsi recenser tous les diététiciens en exercice, aujourd’hui au nombre de 4 500 environ », commente Florence Rossi.
(1) Loi de ratification de l’ordonnance du 26 août 2005 sur les professions de santé.
(2) Le fichier ADELI est le seul système d’information national sur les professionnels de santé réglementés par le Code de la santé publique, quel que soit leur mode d’exercice (libéral et salarié).
