Valérie Pécresse inaugure la première fondation universitaire en Auvergne

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L'université d'Auvergne a offert, la première, à Valérie Pécresse "sa" fondation universitaire, loin des universités parisiennes et des grands établissements scientifiques... La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche l'a inauguré le 20 juin 2008 à Clermont-Ferrand en rappelant que la moitié des universités avaient des projets de fondation et que cinq seraient créées avant la fin 2008.

"Longtemps, dans une vie antérieure au Conseil d’Etat, j’ai été chargée de délivrer les reconnaissances d’utilité publique aux fondations. Or, nous le savons tous, il faut environ 3 ans et un véritable parcours du combattant pour arriver à en créer une, qui ne sera d’ailleurs ensuite pratiquement plus contrôlée pendant 20 ans ! Pour l’université, j’ai donc pensé qu’il fallait faire l’inverse ! Une simple délibération du conseil d’administration suffit donc à conférer l’utilité publique à la fondation universitaire ; en revanche un conseil de gestion et un commissaire aux comptes doivent veiller à la bonne utilisation des fonds et en rendre compte chaque année", a souligné Valérie Pécresse lors de son discours d'inauguration.

Les membres fondateurs de cette fondation universitaire sont les groupes Michelin, Centre France, la Banque populaire, le Crédit agricole, les laboratoires Théa, le cabinet Jacques-Barthélémy et Associés, McKesson France, Pradeyrol Développement, le cabinet Fidal, la région Auvergne et la fondation Alexandre-Varenne...

2 millions d'euros

La fondation de l’université d’Auvergne a collecté 2 millions d’euros. Si le décret sur les fondations universitaires est paru le 7 avril 2008, les démarches auprès des partenaires ont commencé bien plus tôt, début janvier. A son lancement il y a deux mois, l’université comptait recueillir 4 millions d’euros avec la recherche de nouveaux partenaires. Le régime juridique de ces fondations universitaires permet de ne pas avoir à rassembler une levée de fonds trop importante au démarrage – une condition nécessaire pour être reconnues d’utilité publique – ou d’avoir à passer sous l’égide de la Fondation de France, comme c’était le cas des fondations précédentes.

Chaires d'excellence, universités d'été, mobilité...

« Nous n’avons pas eu de mise de départ minimale, nous pouvons définir nos objectifs de façon autonome et n’avons pas à payer des frais de gestion à la Fondation de France », indique-t-on à l’université d’Auvergne. Parmi les projets en vue : la création d’une chaire d’excellence, la promotion d’universités d’été en Auvergne, la modernisation des outils pédagogiques (ENT...), des certifications en langues, des bourses de mobilité internationale...

Les PRES auront aussi leur fondation

Un nouvel amendement autorise les PRES à créer des fondations partenariales ou universitaires. Les députés ont voté en juin 2008 cet amendement dans le cadre de la discussion sur la loi de modernisation de l'économie.

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