Valorisation de la recherche : Floralis et Ezus savourent leurs succès

Publié le

Les universités scientifiques rhônalpines ont le vent en poupe. Les universités Joseph-Fourier (UJF) de Grenoble et Lyon 1 sont les deux établissements qui ont déposé le plus grand nombre de brevets en 2008 auprès de l’Institut national de la propriété industrielle (INPI).

« Avec quatorze nouvelles demandes de brevet 100 % UJF, l’année 2008 a été une année faste », se félicite Laurent Marcuzzi, qui assure la gestion du portefeuille de brevets au sein de Floralis . Cette filiale de droit privé de type SAS (société par actions simplifiée) est le bras armé de la valorisation de l’UJF : elle en détient 80 % des parts, aux côtés de la Caisse des dépôts et consignations et de la Caisse d’épargne des Alpes.

Breveter avant de publier

Cette structure permet à l’université grenobloise d’agir rapidement : « En matière de valorisation, on joue souvent une course contre la montre, car il faut arriver à déposer un brevet avant la publication scientifique des résultats, explique Laurent Marcuzzi. Les chargés d’affaires de Floralis entretiennent des liens permanents avec les équipes scientifiques, ce qui leur permet très en amont de repérer une technologie qui peut être valorisée. » La rédaction des brevets est ensuite déléguée à des cabinets spécialisés dans la propriété industrielle.

La méthode est efficace : au total, en 2008, Floralis a déposé 82 brevets (nouveaux et extensions à l’étranger) pour un montant global de 300 000 €, contre 67 en 2007.

Le schéma est identique à l’université Lyon 1 qui a créé sa filiale Ezus dès 1990, sous la forme d’une société anonyme (SA) détenue à 67 % par l’université. Preuve que la culture de la valorisation commence bien à entrer dans les laboratoires.

| Publié le