PRES franciliens : entre petits arrangements et grands desseins

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PRES franciliens : entre petits arrangements et grands desseins
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Alors que l'État a voulu refondre l'enseignement supérieur dans l’optique de faire émerger des établissements de stature internationale visibles depuis Shanghai (et son classement), la région Île-de-France est à la peine comparée à certaines métropoles de province. La multiplication des initiatives gouvernementales (PRES, Plan campus, Investissements d’avenir) censées forcer les acteurs du secteur à se rapprocher se heurte, ici, à la multiplicité des acteurs et à leurs inimitiés. Constituées en 1971 sur des critères politiques, les universités franciliennes – 13 d’entre elles sont les héritières de l’Université de Paris – s'affrontent encore sur beaucoup de sujets. À commencer par l'utilisation du nom Sorbonne.



Et si la réforme devait échouer à l'endroit le plus important, dans la région-capitale ? Un territoire qui regroupe 30 % des étudiants français, 40 % du potentiel de recherche national, 17 universités, des centaines d'écoles. Et autant de désaccords, de mépris, de concurrence et de visions différentes. Sur ce terreau-là, les graines plantées par le gouvernement poussent comme des herbes folles, chacune dans sa direction.

Même s'il est encore trop tôt pour dresser un bilan définitif, la diversité des stratégies adoptées présage d'un arbitrage compliqué lors de l'attribution des milliards du grand Emprunt. Moins d'une dizaine d’Initiatives d’excellence doivent émerger des Investissements d’avenir. Tous les regroupements franciliens ne seront pas dotés puisqu'on compte déjà 8 PRES en Île-de-France : 4 intramuros stricto sensu et 4 en périphérie principalement. « Il y aura des morts », souffle un président d'université à deux pas du Panthéon. Dossier réalisé par Olivier Monod
Mars 2011

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