Un avant-goût de "laïcité positive" pour les Instituts catholiques

Publié le
En visite au Vatican en décembre dernier, le président de la République, Nicolas Sarkozy a annoncé la prochaine reconnaissance par l'Etat français de certains diplômes délivrés par les instituts catholiques.

La « laïcité positive » concerne aussi l’enseignement supérieur. Avant le second semestre 2008, l’État français devrait publier un texte relatif à la reconnaissance d’une équivalence de diplômes entre les universités et les cinq instituts catholiques français. Quatre domaines sont concernés : la théologie, la philosophie, le droit canonique et les sciences sociales et économiques. Ces diplômes reconnus par le Saint- Siège ne le sont pas pour l’instant par la France et ce, en dépit des accords de Bologne dont le Vatican est pleinement signataire.

C’est Michel Quesnel, le tout nouveau président de l’Union des établissements d’enseignement supérieur catholique (Udesca ), qui a porté le dossier auprès du gouvernement et de l’Élysée. Celui-ci a reçu un accueil plus qu’attentif puisque c’est Nicolas Sarkozy qui s’est lui-même engagé sur ce dossier lors de son voyage au Vatican en décembre dernier. Cette reconnaissance n’est pas anodine pour les instituts catholiques, puisque la majorité des étudiants préparant ces diplômes ne se destinent pas à devenir ecclésiastiques, indique, à Educpros, le père Michel Quesnel.

Ce dossier est distinct des discussions sur la contractualisation entre les membres de l’Udesca et la Direction générale de l’enseignement supérieur (DGES). Elles suivent leur cours, mais ne devraient pas aboutir « avant 2010 », précise Michel Quesnel. Un dossier autrement plus crucial pour les instituts catholiques qui verraient reconnaître leur concours au service public de la recherche et de l’instruction et surtout garantir leur subvention annuelle par le Parlement.

| Publié le