Janine Pinto, directrice de l’ISTH : «La disparition de l’option sciences po dans les prépas publiques est une opportunité à saisir»

Propos recueillis par Sandrine Chesnel Publié le
Janine Pinto, directrice de l’ISTH : «La disparition de l’option sciences po dans les prépas publiques est une opportunité à saisir»
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Une hypokhâgne option sciences po. C’est ce que proposera l’ISTH (Institut des sciences et techniques humaines) dès la prochaine rentrée. Cet établissement d’enseignement supérieur, qui appartient à Ionis Education Group, propose différentes formules de préparation aux concours d’entrée des IEP, des écoles de journalisme et des écoles de commerce. Janine Pinto, la directrice de l’ISTH, a répondu aux questions d’EducPros.

Pourquoi l’ouverture de cette « hypokhâgne privée » par l'ISTH ?
Nous souhaitions combler un manque : les grandes prépas littéraires publiques ne proposant plus d’option Sciences po, il nous a semblé important de réagir vite et de créer cette nouvelle offre à destination des jeunes qui souhaitent préparer les concours d’entrée dans les IEP et les grandes écoles de commerce.

Cette formation ne va-t-elle pas faire concurrence à vos « prépas sciences po » ?
Non, car il s’agit de deux offres différentes qui s’adressent à des étudiants aux projets différents. Notre hypokhâgne s’adresse aux jeunes qui hésitent entre les IEP et les grandes écoles de commerce. Ces étudiants ne souhaitent pas restreindre leur horizon en se consacrant uniquement aux matières des IEP, à savoir une seule langue étrangère, la culture générale, l’histoire contemporaine et l’étude et la synthèse de documents. Dans notre hypokhâgne, les élèves étudieront donc, en plus de ces matières de base, une deuxième langue étrangère, mais aussi la géographie, les sciences sociales, etc. A la fin de leur première année, ils pourront donc tenter les concours d’entrée dans les IEP, et à la fin de la deuxième année, les concours d’entrée des grandes écoles de commerce.

N’est-il pas risqué d’ouvrir une classe préparatoire qui propose de préparer l’entrée en IEP à bac+1, alors que certains d’entre eux, comme Paris, ont déjà évoqué la possibilité de supprimer cette voie d’accès ?
Avant de créer cette nouvelle offre, j’ai bien sûr pris contact avec des responsables de certains IEP de province, notamment ceux de Lyon, Grenoble, et Aix-en-Provence. Tous m’ont assuré qu’il n’y aurait pas de remise en cause de l’entrée à bac+1 avant 3 ou 4 ans. Mais si les modes d’amission en IEP devaient changer, nous nous adapterions aussi vite que nous l’avons fait en décidant d’ouvrir cette hypokhâgne.

Propos recueillis par Sandrine Chesnel | Publié le