Jean-Louis Onnis, responsable emploi et relations écoles (Thales) : « Nous souhaitons nous ouvrir davantage au monde universitaire »

Propos recueillis par Sylvie Karsenty Publié le
Jean-Louis Onnis, responsable emploi et relations écoles (Thales) : « Nous souhaitons nous ouvrir davantage au monde universitaire »
21084-onnis-jl-thales-original.jpg // © 
Spécialisé dans l’aérospatial, la défense et la sécurité, le groupe Thales emploie 35 000 salariés en France. Il a prévu, pour 2008, de recruter 3 000 personnes, dont la moitié de jeunes diplômés, et d’accueillir 2 000 stagiaires. Jean-Louis Onnis, responsable emploi et relations écoles, décrit les relations du groupe avec l’enseignement supérieur.

Comment concevez-vous vos relations avec les établissements d’enseignement supérieur ?

Le groupe Thales a noué depuis longtemps des relations pérennes avec un certain nombre d’établissements. Parmi ceux-ci, nous entretenons des relations plus privilégiées avec 26 établissements « cibles ». Nous y avons inclus en 2007 plusieurs universités car nous souhaitons nous ouvrir davantage au monde universitaire.  

Quelle est votre organisation interne ?

Une équipe à la DRH France assure les relations avec le milieu académique en lien avec les responsables des relations écoles de chacune de nos six divisions. Le groupe s’appuie également sur un réseau de campus managers issus des écoles ou universités dans lesquelles ils interviennent. Ils sont au nombre de deux ou trois par établissement, avec au moins un junior et un senior. Le junior facilite par son âge les relations avec les étudiants tandis que le senior dialogue avec la direction et avec le corps professoral.  

Quels sont vos différents engagements avec les écoles et les universités ?  

Outre les forums - une trentaine par an - nous mettons en place, pour chacun de nos établissements cibles, des actions qui ont pour but de faire découvrir nos activités, nos valeurs et nos métiers. Cela se concrétise par exemple par des conférences, des tables rondes sur les métiers, des visites de sites, voire par des parrainages de promotions (cinq en 2008). Notre rôle est également d’aider les étudiants à faire le pas vers le monde du travail. Pour cela, nous organisons par exemple des ateliers d’aide à la rédaction de CV et de préparation aux entretiens d’embauche qui rencontrent un vif succès. Nous sponsorisons des clubs comme le club micro-drone de l’ISAE, les clubs fusées de l’INSA Lyon et de l’ENSIETA…et bien d’autres au sein desquels les étudiants mobilisent des compétences similaires à celles que nous recherchons, nous permettant ainsi de repérer des élèves très motivés. Nous sommes également présents sur des manifestations telles que la course de l’EDHEC, les galas de Supélec ou de l’INPG qui sont des moments phares de la vie étudiante.  

Comment développez-vous l'insertion des étudiants handicapés ?

Des actions sont menées en lien avec la mission Insertion de Thales qui facilite, depuis longtemps, l’accès d’étudiants handicapés à la formation et à l’emploi. L’une des originalités de notre démarche réside dans le transfert des hautes technologies « maison » aux personnes handicapées. Nous fournissons par exemple des systèmes d’aide à la vision sur ordinateur pour les malvoyants ou encore un outil de traduction pour les sourds. 

Quels sont vos liens avec la recherche académique ?

L’attribution en 2007 du prix Nobel de physique à Albert Fert, directeur scientifique de l’unité mixte de recherche en physique créée il y a plus de dix ans par Thales et le CNRS illustre le succès de notre coopération avec la recherche publique. Cette détermination se traduit par l’installation de nos centres de recherche au sein ou à proximité des campus universitaires et des organismes de recherche publique et par la multiplication des projets conduits en collaboration avec leurs laboratoires. Cette coopération se traduit également par l’accueil de doctorants : 200 à ce jour effectuent leur thèse au sein du groupe et nous avons pour objectif d’atteindre les 250 doctorants d'ici à fin 2008.

Propos recueillis par Sylvie Karsenty | Publié le