Jean-Luc Delpous, directeur formation (Pierre Fabre) : "Nous avons été un acteur déterminant dans l’implantation d'une école d'ingénieurs"

Propos recueillis par Sylvie Karsenty Publié le
Jean-Luc Delpous, directeur formation (Pierre Fabre) : "Nous avons été un acteur déterminant dans l’implantation d'une école d'ingénieurs"
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Les Laboratoires Pierre Fabre (médicaments et dermo-cosmétiques), qui emploient 9500 salariés dans le monde, dont 6700 en France, ont tissé depuis leur création des relations avec le système éducatif. Jean-Luc Delpous, directeur de la formation du groupe et de son université interne Pierre Fabre de Sorèze, en donne le détail.

Quelle est la stratégie du groupe Pierre Fabre en matière de relations avec le système éducatif ?

Depuis leur création en 1961, les laboratoires Pierre Fabre ont noué des liens avec le système éducatif, liens qui se sont renforcés au fil du temps. Nous souhaitons ainsi contribuer à adapter l’offre de formation initiale et continue aux besoins réels des entreprises tout en participant à l’aménagement du territoire. Notre objectif est aussi de favoriser l’intégration des jeunes et bien sûr d’attirer les talents dans notre groupe. Nous souhaitons faire entrer l’entreprise dans l’université mais aussi faire entrer l’université dans l’entreprise, afin d’accompagner le développement des compétences et l’évolution professionnelle de nos salariés.

Quels sont les différents volets de ces relations ?

Ces relations prennent de nombreuses formes, classiques comme l’accueil de stagiaires, d’apprentis, le versement de la taxe d’apprentissage, la participation à des forums ou plus innovantes comme l’attribution d’un prix des docteurs en droit, économie et gestion ou le financement de chaires d’université. De plus, nos cadres assurent des cours et des conférences, participent à des jurys d’admission et d’examen et nous organisons de nombreuses visites de nos sites pour les étudiants des écoles, universités et CFA partenaires.

Nous sommes parfois à l’initiative de la création de diplômes par la voie de l’apprentissage, tel  le DU (diplôme d'université) de visiteur médical qui a vu le jour en 1997 à l’université Paul-Sabatier de Toulouse et qui a été transformé en licence professionnelle en 2007. Nous avons aussi contribué à monter la licence professionnelle de conseiller en produits dermo-cosmétiques, un métier qui s’exerce aussi bien en pharmacie, parapharmacie que dans des laboratoires tels que le nôtre. Cette licence a été créée en 2007 à la faculté de pharmacie de Toulouse.

Sur Castres, nous avons été un acteur déterminant dans l’implantation en 2006 d’une école d’ingénieurs, ISIS (informatique et systèmes d’information pour la santé), reconnue par la CTI. De même, nous sommes étroitement impliqués dans la vie pédagogique de l’IUT de Castres et de l’école des Mines d’Albi-Carmaux. Autre volet de notre engagement dans le système éducatif : la participation aux conseils. Le groupe siège dans plusieurs instances, notamment les conseils d’administration de Toulouse 1, de l’IAE et de  la faculté de pharmacie ainsi qu’au conseil des études et de la vie universitaire de l’université Paul-Sabatier.

Quels sont vos partenariats dans le domaine de la recherche et de la pédagogie ?

Nous avons notamment signé deux conventions de recherche avec Toulouse 1. Les enseignants-chercheurs de l’IAE travaillent sur les valeurs du groupe. Après avoir mené des entretiens avec nos collaborateurs, consulté les archives, ils ont écrit un rapport et une étude de cas. Au sein de notre université interne, nous avons créé un module de formation « culture et management Pierre Fabre », dont l’étude de cas est le support. Destiné à tous les nouveaux cadres, il est animé en partie par les enseignants de l’IAE.  

Quels sont vos projets ?

Nous cherchons toujours à renfoncer nos liens avec le système éducatif par de nouveaux projets. Dès que nous envisageons de créer un nouveau cycle de formation au sein de l’université Pierre Fabre, nous étudions toute possibilité de partenariat avec une école ou une université. De même, nous exprimons nos besoins en matière de formation initiale aux universités, notamment pour la création de licences professionnelles.   

Propos recueillis par Sylvie Karsenty | Publié le