Marc Péna (Aix-Marseille 3) : «Pour l'opération campus, nous déposons un projet très ambitieux avec bornes wifi et bibliothèque numérique, commun aux trois universités marseillaises"

Propos recueillis par Céline Manceau. Publié le
Marc Péna (Aix-Marseille 3) : «Pour l'opération campus, nous déposons un projet très ambitieux avec bornes wifi et bibliothèque numérique, commun aux trois universités marseillaises"
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Marc Péna est le nouveau président de l'université Aix-Marseille 3, élu le 18 février 2008. Parmi ses priorités liées à la loi LRU figurent l'opération Campus, la création d’un bureau d’insertion professionnelle pour les étudiants et l’installation des comités de sélection.

Votre université est-elle candidate à « l’opération Campus » ?
Nous allons déposer un dossier avec un projet ambitieux qui sera porté par les trois universités marseillaises dans la perspective de la fusion. Nous proposerons la création d’un campus moderne avec bornes wifi et bibliothèques numériques qui partirait de l’IUT d’Aix et irait jusqu’au rectorat. La dynamique de cet appel à projets est très positive, y compris pour ceux qui seront déçus puisqu’il n’y aura que dix campus et pas un de plus. Il faut accepter qu’on ne puisse pas donner à tout le monde, en même temps et à la meme vitesse.

La création d’un bureau d’insertion professionnelle est-elle sur les rails ?
Je me suis fixé le 1er septembre 2008 pour son ouverture. Dès le prochain CA, je vais installer un comité de pilotage qui réunira toutes les personnes concernées dans l’université pour le suivi et l’insertion des étudiants. Mon objectif est de définir une politique d’établissement pour mutualiser toutes les actions aujourd’hui dispersées. J’envisage ce bureau comme une sorte de guichet unique pour nos étudiants. Ces derniers feront d’ailleurs partie du comité de pilotage. Nous avons la chance d’avoir une représentation syndicale équilibrée avec des étudiants élus de l’UNI, de l’UNEF, de PDE, ainsi que de Fac verte, un mouvement écologiste, et de la Corpo, un syndicat local.

Votre université est l’une des premières à mettre en place les comités de sélection. Comment procédez-vous ?
Nous n’avons pas le choix car notre conseil d’administration s’est réuni avant la publication des postes. Avec la clôture des candidatures au 1er avril 2008, il a fallu aller très vite. J’ai choisi de travailler en concertation avec les présidents des commissions de spécialistes sortantes. Ils me proposent une liste de seize à vingt-quatre noms classé par ordre de préférence, sachant que pour les maîtres de conférences, il faut douze membres et pour les professeurs des universités, huit. Je m’assure que la parité est respectée car il faut autant de maîtres de conférences que de professeurs pour le premier comité, et autant de personnalités extérieures qu’internes à l’université pour le second. Je veille aussi à ce que les comités contiennent au moins un représentant du laboratoire concerné et une autre du département. Puis, je fais mon choix afin de soumettre ma liste finale devant le conseil d’administration restreint. Pour le moment, tout se passe bien et je ne pense pas user de mon droit de veto.

Etes-vous confronté à des besoins de recrutement spécifiques pour passer aux compétences élargies ?
Nous serons doublement inspectés, au printemps 2008, par le ministère des Finances et celui de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Nous devrons démontrer notre bonne santé financière et notre capacité à gérer notre budget. J’ai créé, en janvier, une direction financière et nommé à sa tête une personne en interne qui vient de réussir le concours d’IGR (ingénieur de recherche). Cette nouvelle direction va se fédérer avec notre agence comptable et je vais recruter deux personnes supplémentaires.





Propos recueillis par Céline Manceau. | Publié le