Quelle est la mission de ce "hub" dans la Silicon Valley ?
L’Institut Mines-Télécom a depuis longtemps ressenti le besoin – qui est très fort également dans l’industrie française – d’être présent à l’international. Nous avons des partenariats avec plusieurs pays, en Inde, à Singapour, en Corée, au Japon et plus récemment en Russie. Nous avons des liens forts avec la Silicon Valley et ses entreprises fleurons. L’idée est de faire émerger des projets de recherche entre les laboratoires de l’institut, des PME françaises et des partenaires, aussi bien universitaires que privés, aux Etats-Unis pour permettre aux PME de notre club de se déployer à l’international.
Comment se déroule le partenariat avec l’université Carnegie Mellon ?
Grâce à ce partenariat, nous avons des locaux au sein du parc de la Nasa, qui est à la fois un campus, un accélérateur d’entreprises, un centre de R&D extraordinaire. Carnegie Mellon nous permet d'accéder à son vivier de chercheurs. Ce partenariat nous permet de créer un pont entre les chercheurs de nos écoles et les chercheurs américains, et d'aider nos PME à se développer.
Comment accompagnez-vous les start-up ou les PME qui veulent s’implanter aux Etats-Unis ?
A partir d’un projet, nous nous appuyons sur le réseau d’experts de Carnegie Mellon et de l'Institut Mines-Télécom dans leurs domaines phares : cybersécurité, réalité augmentée, énergie solaire, big data… L’idée, au départ, c’est d’évaluer la technologie proposée par l’entreprise et l’adapter au marché américain. Pour une PME, il y a souvent un vrai besoin rapide de se développer à l’international mais il est impératif d’avoir une base solide en France avant de le faire. Il ne s’agit pas de délocaliser les entreprises, qui gardent leur R&D en France bien sûr.
Pour vous donner des exemples d’entreprises que nous accompagnons : Citizen Sciences, qui crée et développe du textile connecté. Ce domaine du “wearable tech” a clairement un marché aux Etats-Unis et particulièrement en Californie, le berceau des “early adopters”.
Plus récemment, nous travaillons avec Enovacom, une entreprise spécialisée dans l’échange d’informations de santé. C’est un domaine en expansion ici, et les dirigeants sont pour l’instant dans une démarche d’identification du marché américain. Nous avons ce rôle de les mettre en lien avec l’écosystème local.
Quelles différences observez-vous entre les deux pays en ce qui concerne l’enseignement supérieur ?
Les modèles de recherche entre la France et l’Amérique sont très différents, au niveau des financements, mais aussi en termes de matières étudiées. Je constate que les étudiants américains sont beaucoup plus focalisés sur leur discipline et un peu moins ouverts à d’autres en dehors de celles-ci, contrairement aux étudiants français.
Du 26 au 31 octobre 2014, EducPros organise un voyage d'étude dans la Silicon Valley en Californie. L'objectif : mettre en relation les universités et les grandes écoles françaises avec les hauts centres de recherche et d’innovation de la Silicon Valley.
Au programme : visite des universités de Berkeley et Stanford, rencontre avec les fondateurs de MOOC (Khan Academy, Coursera) et des représentants d'entreprises emblématiques comme Google, Mozilla ou Linkedin...
Plus d'informations ici