"A l'ENA aussi, les élèves sont infantilisés", la chronique d'Emmanuel Davidenkoff

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On peut proposer trois lectures du succulent Promotion Ubu Roi, que signe Olivier Saby aux éditions Flammarion. Ancien élève de la prestigieuse Ecole nationale d'administration, il décrit par le menu ses "27 mois sur les bancs de l'Ena". L'obsession hystérique du classement final, qui polluerait jusqu'aux rares moments de plaisir qui sont offerts pendant la scolarité avant de poursuivre les énarques jusqu'au bord de la tombe. Les décisions arbitraires succédant aux notes (sur dix, comme à la petite école) jamais explicitées. La morgue inextinguible des membres de la secte. L'infantilisation jusqu'à l'absurde d'élèves affichant parfois quinze ans d'expérience de la fonction publique. L'autisme d'une direction apparemment lointaine et confite dans ses pieux syllogismes ("c'est ainsi car cela a toujours été ainsi"). Les petits arrangements avec la droiture budgétaire en période de RGPP (Révision générale des politiques publiques).

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