L'école tient par le bas mais change par le haut

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La chronique du 9 janvier 2013 d'Emmanuel Davidenkoff, directeur de la rédaction de l'Etudiant, sur le Huffington Post.

"La "refondation" prétend changer l'école en commençant par le commencement : le primaire. Mais l'école "tient" aussi par les objectifs qu'elle se fixe.

Le système éducatif tient-il "par le haut" ou "par le bas" ? Cette question en apparence loufoque ou théorique sous-tend le choix effectué par Vincent Peillon de "refonder" l'école, comme l'explique patiemment l'historien Claude Lelièvre sur Mediapart.

Pour ce proche du ministre, artisan du programme éducatif du PS pour la présidentielle, la loi qui doit venir en discussion au Parlement est plus révolutionnaire qu'il y paraît. Car elle est la première, depuis que la gauche est revenue au pouvoir en 1981, à donner la priorité aux écoles maternelle et élémentaire, et à inscrire cette priorité dans le budget (traditionnellement, le secondaire était mieux loti que le primaire). Refondation donc, comme si l'édifice éducatif reposait sur des bases trop friables pour "élever" correctement le plus grand nombre.

L'argument est difficilement réfutable. On voit mal comment le secondaire puis le supérieur pourraient remplir leurs missions si les élèves n'apprennent pas les fondamentaux en primaire, à commencer par la lecture, l'écriture, le calcul... En ce sens, oui, l'école tient "par le bas".

Pourtant, et Vincent Peillon y insiste régulièrement, une partie non négligeable des problèmes de notre école vient du poids que l'élitisme forcené de notre système fait peser sur les élèves, les familles et, dans une certaine mesure les enseignants (dans une certaine mesure seulement car nombre d'entre eux y sont attachés)"

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