De secrétaire général à directeur général des services : plus qu’un simple changement d’intitulé

Solène L’Hénoret Publié le
En février 2010, les secrétaires généraux des universités ont pris le nom de directeurs généraux des services. À la clé : une revalorisation de leur statut et une plus grande adéquation avec la réalité de la fonction.

Suite à un décret paru au span style="font-style: italic;">Journal officiel du 25 février 2010, les secrétaires généraux ont troqué leur titre contre celui de directeurs généraux des services. Selon François Paquis , président de l’ASG (Association des secrétaires généraux) et lui-même directeur général des services de Paris-Descartes, la profession appelait de ses vœux un changement de nom depuis plusieurs années, et le décret va « dans le bon sens » : celui d’une plus grande adéquation du titre avec la fonction.

La mise en avant du rôle de coordination

Le texte précise les missions attachées au nouvel intitulé, la principale étant « la direction, l’organisation et le fonctionnement des services administratifs, financiers et techniques de l’établissement ». Pour François Paquis, le décret ne fait qu’entériner au niveau légal les changements constatés par les secrétaires généraux dans l’exercice de leurs fonctions depuis la mise en place de la loi LRU. « En soulignant notre rôle de coordination des différents services, le texte donne une meilleure définition de nos fonctions dans le passage à l’autonomie : réorganisation de l’administration, création d’un service de contrôle de gestion, etc. Cette coordination demeure essentielle une fois l’autonomie acquise puisque, par exemple, toute action des ressources humaines a un impact financier », explique-t-il.

Une reconnaissance accrue

Le président de l’ASG lit également dans le choix de l’intitulé une volonté de rendre plus visible sa fonction de direction. Le nouvel échelonnement indiciaire et la revalorisation des salaires qui l’ont accompagné semblent aller dans ce sens.

Parallèlement à leur changement de titre, les directeurs généraux des services suivent une formation de vingt jours à l’ENA (École nationale d’administration). Les séminaires portent notamment sur le management et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences. De l’avis de François Paquis, ce sera l’une des évolutions importantes des prochaines années : la professionnalisation de l’administration et du poste de directeur général des services. L’ASG devrait elle aussi changer de nom. « La réflexion est en cours », précise son président.

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