Banque de stages du Languedoc-Roussillon cherche universités d'accueil

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Banque de stages du Languedoc-Roussillon cherche universités d'accueil
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Aider ses étudiants à trouver un stage ? Les universités vont y être de plus en plus assujetties avec l'obligation d'en effectuer au moins un en licence. Depuis 14 ans, la "banque de stages en entreprises pour étudiants" du pôle universitaire européen du Languedoc-Roussillon le propose à ses étudiants. Avec son site www.infostages-job.com, elle a constitué un réseau de 2500 entreprises et a rassemblé plus de 4000 CV d’étudiants. Ce service inter-universitaire gratuit souhaite aujourd'hui se déployer à l'échelle nationale.

Lorsqu’une entreprise dépose une offre de stage ou une offre de contrat en alternance, la Banque lui envoie quatre ou cinq CV d'étudiants qui pourraient correspondre à la demande. « Notre but est d’amener les étudiants au moins jusqu’à l’entretien, explique Thierry Laffond, directeur de l'organisme inter-universitaire, nous sommes un facilitateur de relations ». Une fois la convention signée, la Banque a terminé sa mission.

Accompagner l'étudiant jusqu'au seuil de l'entreprise

Outre la prospection sur le marché du travail, ce « cabinet de recrutement junior » accompagne les étudiants dans leurs démarches, avec une aide pour les lettres de motivation et CV. « Nous conseillons également ceux qui ne savent pas vraiment quel stage leur conviendrait » explique Thierry Laffond qui ajoute, « le rôle dévolu au service public est aussi de faire en sorte que l’étudiant ne soit pas seulement une valeur marchande ». La Banque précise ainsi à chaque fois aux entreprises qu’un stage n’est pas un emploi. « L’étudiant ne doit pas être seul », insiste le responsable.  

« Nous voulons fonder un réseau national »

Qui profite de cette Banque aujourd’hui ? Les étudiants de la région du Languedoc-Roussillon principalement, mais pas seulement. Entre 20 % et 30 % des offres d’entreprises sont faites au niveau national et 25 % des étudiants qui s’inscrivent viennent d’une autre région de France. La majorité des étudiants vient des universités, une petite partie appartient aux autres établissements supérieurs comme les écoles d'ingénieurs. « Nous voulons mettre ce service à disposition des autres établissements et fonder un réseau national, annonce Thierry Laffond, nous pouvons même aider les universités à créer une banque de stages sur leur propre site ». La banque du pôle universitaire européen de Languedoc-Roussillon travaille déjà en collaboration avec de nombreux SCUIO, comme Montpellier 2, 3, Perpignan ou encore Nîmes.

Ce n'est pas la première fois qu'elle adapte son ingénierie à d'autres établissements. « On l’a fait au niveau européen, pourquoi pas au niveau national ? », lance Thierry Laffond. Son équipe a en effet piloté un projet européen durant trois ans (2000-2003). Il s’agissait d’implanter des banques de stages, sur la base du savoir-faire montpelliérain, à Turin, Barcelone, etc. « Nous avons ramené notre ingénierie locale mais il a fallu l’adapter car la relation de proximité est primordiale », souligne le responsable français.  

Les entreprises ont des préjugés, les étudiants aussi  

Toutes les filières sont-elles concernées ? Sur le principe, oui, mais sans surprise, les SHS (sciences humaines et sociales) attirent plus difficilement les offres d'entreprises. « Nous faisons beaucoup d’information auprès des entreprises et cela entre peu à peu dans les mœurs », note Thierry Laffond. Les offres d’entreprises qui recrutent des stagiaires en ressources humaines sont ainsi passées de 0 à 5% des offres disponibles, en trois ans. Pour les étudiants de LEA par exemple, la Banque travaille avec les organismes de tourisme et les sociétés qui souhaitent se développer à l’international.

« Sur Montpellier 3, nous avons 50 à 70 langues parlées, explique le responsable, il faut expliquer aux entreprises qu’il existe des possibilités car elles n’y pensent pas spontanément. Un latiniste qui a obtenu son M1 disposera de qualités primordiales comme la rigueur et la volonté, très utiles dans un service développement et gestion d’une entreprise par exemple ». Cette incompréhension fonctionne à double sens. Les étudiants ne connaissent pas toujours la réalité du monde du travail. Petite anecdote à l'appui, « lors de l’un de nos salons, l’Union des industries et des métiers de la métallurgie (UIMM) était présente, raconte Thierry Laffond, elle recherchait un juriste. Aucun des étudiants de droit ne s’est arrêté à son stand ».

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