Budget : le ministère annonce une hausse des moyens des universités en 2011

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Crédits de fonctionnement, masse salariale … tout augmente en 2011 pour les universités, a annoncé Valérie Pécresse le 14 janvier 2011.

+3% pour les crédits de fonctionnement en 2011

Pour les crédits de fonctionnement, c’est +3 % en moyenne, ce qui représente 78,4 millions d’euros : 58,4 millions dès le début d’année et 20 millions d'euros dans le cadre des négociations contractuelles (voir les établissements cochés dans la colonne « contrat vague A » du tableau ). Soit une augmentation moins forte qu'en 2010 , où les universités avaient vu ces moyens croître de 6%.

Comment ont été répartis ces crédits ? De manière non homogène, a rappelé la ministre, afin d’assurer le rattrapage des universités les moins bien dotées historiquement. Autre curseur : le passage aux RCE (Responsabilités et compétences élargies) en 2011, avec un « bonus autonomie » pour la vingtaine d'établissements concernés . Avec une augmentation de 4.5 % à 11.1 %, contre 1.5 % à 3% pour les autres.

Côté disciplines, les plus fortes progressions se trouvent dans les établissements de lettres et sciences humaines, et droit et sciences économiques. Un juste rééquilibrage entre les universités de SHS et les scientifiques selon la ministre.

+2.2 % pour la masse salariale

Concernant la masse salariale, le nerf de la guerre, l’augmentation de 2.2 % en moyenne en 2011 est liée au maintien de l’emploi et au plan Carrière. La ministre a insisté sur la nécessaire rigueur à respecter dans les établissements, quant à la gestion de cette nouvelle compétence des universités autonomes, après les "dérapages récents".

La CPU (Conférence des présidents d'université) n'a pas réagi pour l'instant.

Les plus fortes augmentations
C'est l'université Grenoble 2 qui obtient l'augmentation maximum de 11,1%, suivie de la Nouvelle Calédonie (+9.8%) Chambéry (+8 %), Artois (+7.6%), Nancy 2 (+7.2%), Toulouse 2 (+7%) ou encore Paris 3 (+6.9%). La majorité des établissements connaissent une hausse de 1,5 % (42 universités) ou de 3 % (17 universités).
Voir le tableau, université par université, présenté par le ministère

Bruno Sire : "Cette répartition pénalise les plus dynamiques, c'est une prime à la médiocrité"

Première réaction. Le président de l'université Toulouse 1 crie à l'arnaque. "Le ministère n'a pas eu le courage d'appliquer le modèle SYMPA ! C'est une vision très égalitariste qui a été mise en oeuvre, avec une augmentation minimum de 1.5% pour tous", s'insurge-t-il, à propos de la masse salariale. "Soit une répartition qui pénalise les établissements les plus dynamiques : c'est donc une prime à la médiocrité".

Explication. "J'ai une croissance de 8% de mes effectifs en 2011, des équipes de recherche qui sont passées de B à A+, soit deux critères clés du modèle SYMPA, et seulement une augmentation d'environ 2,2%. Si je ramène au nombre d'étudiants, cela équivaut donc à une réduction de mon budget", déplore le président.

Avec des conséquences. "Nous avions fait des efforts pour diminuer le nombre d'élèves en groupe de TD, pour limiter la taille des groupes en amphi, etc. Nous allons être forcés de revenir en arrière."

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