Centrale Nantes : Arnaud Poitou postule à nouveau à la direction de l'école

Laura Makary Publié le
Centrale Nantes : Arnaud Poitou postule à nouveau à la direction de l'école
Le conseil d'administration de Centrale Nantes élira le 11 décembre son nouveau directeur. // ©  Thomas Louapre / Divergence pour l'Étudiant
L'ancien directeur de Centrale Nantes est officiellement candidat pour reprendre la tête de l'établissement. Déjà candidat à sa propre succession à l'été 2017, il avait été élu par le conseil d'administration de l'école, sans être confirmé par le ministère de l'Enseignement supérieur.

Nouveau revirement de situation à Centrale Nantes. Dans le cadre des élections du nouveau directeur de l'école, Arnaud Poitou, qui a dirigé l'établissement de septembre 2012 à août 2017, s'est de nouveau porté candidat. L'école a reçu au moins une autre candidature : celle d'Éric Martin, ancien recteur de l'académie de Besançon, qui a également présidé l'université de Bretagne-Sud de 2005 à 2010.

De son côté, Armel de la Bourdonnaye, administrateur provisoire de Centrale Nantes depuis le 1er septembre, n'a pas déposé de dossier de candidature. Il devrait donc quitter la direction de l'établissement à la fin de l'année.

Élections le 11 décembre

Les candidats avaient jusqu'au 15 novembre 2017 pour se déclarer. Prochaine étape : le conseil d'administration du 11 décembre 2017, au cours duquel se tiendront les élections. Les fonctions de directeur étant déclarées vacantes au 1er janvier 2018 par l'avis publié au "Bulletin officiel" du 5 octobre 2017, le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche et de l'Innovation aura ainsi trois semaines pour nommer officiellement un directeur.

Un point plus délicat qu'il n'y paraît dans ce dossier. Car, le 30 août 2017, alors qu'il avait été choisi par le conseil d'administration de l'école, Arnaud Poitou n'avait pas été renouvelé par le ministère. Un fait rare : ce dernier a pour habitude d'entériner les choix des conseils d'administration.

Le ministère s'était fendu d'un court communiqué, sur son site, le 1er septembre, en justifiant ce choix par la remise en cause du projet de l'Isite Next par Arnaud Poitou. Ce projet était celui de la "nouvelle université de Nantes", regroupant l'école d'ingénieurs au sein de l'université, projet abandonné par Centrale Nantes début juillet, son conseil d'administration ayant alors voté le retrait du projet.

Vers un nouveau bras de fer ?

À la suite de ce non-renouvellement, les écoles d'ingénieurs, via la Cdefi, avaient alors demandé des comptes au ministère, s'inquiétant, dans un communiqué de presse, "de la perception que cette décision engendrer[a] parmi ses membres".

"Aller à l'encontre d'une décision prise en toute conscience et à une forte majorité par un conseil d'administration pose, d'une manière générale, question", écrivait alors la Cdefi, qui rappelait "que l'agilité et l'autonomie de fonctionnement des écoles d'ingénieurs sont deux éléments primordiaux pour que celles-ci puissent continuer à exercer leurs missions". Contactées par EducPros, Centrale Nantes et la Cdefi n'ont pas souhaité commenter cette actualité

Si le conseil d'administration valide une seconde fois la candidature d'Arnaud Poitou, un nouveau bras de fer s'engagera alors entre l'école et sa tutelle.

Laura Makary | Publié le