Deux ans d’autonomie à l’université Paris Descartes : Axel Kahn heureux

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« A 66 ans, mon démon de minuit c’est l’université, ma passion, ma belle, dont je me suis épris ». Président enjoué de l’université Paris Descartes, Axel Kahn , n’a pas boudé son plaisir pour présenter devant la presse le bilan de ses deux premières années d’autonomie : "L'autonomie c'est le contraire de la dépendance. Et cela oblige à être responsable."

Un budget de 340 millions d'euros, sans hausse pour cette année

Sur la mise en place du budget unique, « élément fondamental de l’autonomie qui permet de traduire une stratégie universitaire en décision budgétaire », le président de Paris Descartes a précisé que son université gérait désormais un budget d’environ 340 millions d’euros dont 66 % de masse salariale.

« Ces marges ont permis d’accroître d’environ 2 millions d’euros le budget de fonctionnement de l’université, le budget de la recherche a ainsi augmenté de 30 % et a permis la création de bourses doctorales et de nouveaux appels à projet », a souligné cet ancien directeur de l’INSERM. Avec un bémol tout de même : « Cette année, avec + 1,5 % de hausse, le budget pour les dépenses de fonctionnement de l’université est plat et celui des organismes de recherche partenaires comme le CNRS et l’INSERM est en baisse de 12 à 16 %. ».

Points de vue partagés avec la ministre sur la professionnalisation

Par ailleurs, tout en reconnaissant que les effets de l’autonomie ne se font pas encore ressentir dans le quotidien des étudiants, le président de Paris Descartes a souligné les efforts engagés, notamment la création du SOFIP (service offre de formation et insertion professionnelle) de l'université. Il a par ailleurs affirmé partager pleinement  le point de vue de Valérie Pécresse sur la professionnalisation des cursus, et notamment du premier cycle.

"J'ai tout de même quelques points de désaccord avec la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, a tenu à rassurer ce scientifique de renom, notamment sur les politiques de primes qui me font dire que ce n'est pas l'argent qui doit tout gouverner, ou encore sur l'idée que le mouvement n'est pas une fin en soi, ou alors c'est du bougisme..."

Et pour en savoir plus sur ces points d’accord et de divergence, Axel Kahn a renvoyé à un ouvrage d’entretiens avec Valérie Pécresse, à paraître en mai 2011 aux Editions Nil.

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