Sale temps pour les fraudeurs. La baisse de qualité de l’édition scientifique fait régulièrement la une, notamment sur EducPros, mais les irrégularités ne sont pas sans risques. Deux décisions, l’une aux États-Unis et l’autre en France, sont venues rappeler les chercheurs à leur responsabilité.
En France, le CNRS a décidé de suspendre pour deux ans Olivier Voinnet. Le centre de recherche publique avait lancé une commission d’enquête sur 13 articles de ce biologiste soupçonné de fraude sur le site communautaire PubPeer. Les enquêteurs ont constaté "des manipulations de figures" sur des graphiques constituant "des manquements graves au principe d’intégrité en recherche scientifique". Alain Fuchs, le président du CNRS, a déclaré qu’il souhaitait ne pas "transiger avec l’intégrité".
Aux États-Unis, Dong-Pyou Han, un chercheur en biologie médicale, a été condamné à 57 mois de prison pour fraude scientifique sur un test de vaccin contre le VIH. Il avait été forcé à la démission par l’université de l’État de l’Iowa. Mais cette sanction a semblé trop légère au sénateur Charles Grassley, et Dong-Pyou Han a été convoqué devant un grand jury. Le scientifique a alors notamment reconnu avoir falsifié des résultats pour obtenir des bourses publiques.