Etats généraux de la sécurité à l’école : les mesures de Luc Chatel

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Luc Chatel a conclu le 8 avril 2010 les états généraux sur la sécurité à l’école en insistant sur trois volets : la formation des enseignants, la création d’indicateurs fiables et une plus grande autonomie donnée aux établissements les plus touchés par la violence.

Les tableaux de bord actuels remis en cause

La violence doit se mesurer de façon plus fine. Selon Luc Chatel, l’enquête annuelle et nationale SIVIS (système d’information et de vigilance sur la sécurité scolaire) qui existe depuis 2007 n’est pas adaptée : elle ne porte que sur un panel d’établissements, et ne mesure pas toutes les formes de violence comme les intrusions par exemple. C’est pourquoi, il y aura désormais une enquête trimestrielle, départementale, harmonisée avec le ministère de l’intérieur, et qui intégrera de nouveaux indicateurs, plus fins. L’idée est que chaque inspecteur d’académie dispose d’un outil de pilotage efficace.  

Des formations à la gestion de conflits

Luc Chatel a annoncé un plan national de formation continue des enseignants sur la tenue de classe et la gestion des conflits. La faiblesse de cette formation continue avait été largement soulignée par les différents intervenants. « Les établissements les plus exposés aux situations de violence se verront proposer des formations sur site à destination de l’ensemble de leurs personnels », a-t-il le ministre de l’Education nationale. Par ailleurs, le futur enseignant bénéficiera, au cours de ses années de master, d’une formation spécifique à la gestion des conflits et à la prévention de la violence.

Plus d’autonomie pour les chefs d’établissement

Luc Chatel propose enfin un nouveau programme appelé CLAIR (Collèges et Lycées pour l’Ambition, l’Innovation et la Réussite). Ce programme concernera pour commencer une centaine d’établissements, les plus exposés. Les chefs d’établissement pourront choisir leurs professeurs, dont la formation sera renforcée. « Seule doit compter la validation du socle commun de connaissances et de compétences au terme de la scolarité obligatoire », a t-il affirmé. Et pour y arriver, les équipes auront toute liberté pour atteindre leur objectif. « Un préfet des études sera nommé par niveau : il aura l’entière responsabilité sur le plan pédagogique et éducatif », a-t-il ajouté.

Enfin, les mesures pour sécuriser les établissements (clôtures, vidéosurveillance, équipes mobiles de sécurité) continueront à être déployées. Des magistrats référents seront nommés. Et des discussions avec les collectivités territoriales devraient accélérer l’installation des systèmes de sécurisation des établissements selon le ministre.

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