Esiee Paris : une fusion avec l'Esipe pour devenir une école d'ingénieurs de référence pour l'apprentissage

Clément Rocher Publié le
Esiee Paris : une fusion avec l'Esipe pour devenir une école d'ingénieurs de référence pour l'apprentissage
L'École supérieure d’ingénieurs de Paris-Est (Esipe), a rejoint l'Esiee Paris. // ©  photo fournie par l'établissement
Début 2023, la nouvelle Esiee Paris, issue de la fusion d'Esiee Paris et de l'Esipe, était créée. Fort de 1.200 élèves-ingénieurs sous statut apprenti, cet établissement vise à devenir la première école mono-site dans la formation d'ingénieur en apprentissage.

Le paysage de l'enseignement supérieur est en mouvement permanent et 2023 ne déroge pas à la règle. En début d'année, à Marne-la-Vallée, l'École supérieure d’ingénieurs de Paris-Est (Esipe), rejoignait l'Esiee Paris, donnant naissance à une nouvelle école d'ingénieurs conservant le nom d'Esiee Paris, au 1er janvier 2023 et qui fera sa première rentrée commune en septembre prochain.

Le projet aboutit après un an de travail, selon Jean Mairesse, directeur général de l'Esiee Paris, ancienne et nouvelle version. Le nouvel établissement reste sur un site unique de 30.000 m², les deux écoles - voisines - demeurant dans leur bâtiment respectif. Les noces doivent se conclure par une accréditation CTI commune en janvier 2024.

L'Esipe s'efface au profit de la nouvelle Esiee Paris

C'est un mariage entre deux écoles proches, membres de l'Université Gustave Eiffel - l'Esiee Paris en était même membre fondateur en 2020. Mais un mariage dissymétrique : face aux 2.200 élèves de l'Esiee Paris (sous tutelle de la CCI Paris Île-de-France), l'Esipe n'alignait que 600 étudiants.

Créée en 1999, au sein de l'Université de Marne-la-Vallée, l'Esipe proposait six formations dont cinq en apprentissage dans des filières telles que l'électronique, informatique et systèmes communicants, le génie civil, le génie mécanique, l'informatique ou la maintenance et fiabilité des processus industrie. Au total, 75% des étudiants de l'Esipe effectuaient leur cursus sous statut apprenti.

Sa marque disparaît au profit de celle de l'Esiee Paris. Luc Chevalier, l'ancien directeur de l'Esipe devenu directeur général adjoint de l'Esiee Paris, se réjouit de cette fusion. "L'Esipe était une petite structure", déclare-t-il, ajoutant que cette fusion permettra "une fructueuse collaboration, intéressante pour l’industrie 4.0".

Une offre de formations axées sur les transitions

En effet, l'Esipe apporte à cette nouvelle école son savoir-faire dans les champs du numérique, du génie civil et de la mécanique, tandis que l'Esiee Paris couvre plusieurs domaines tels que l'innovation technologique, la cybersécurité, l'intelligence artificielle, les systèmes électroniques intelligents, les biotechnologies et la santé numérique.

Le rapprochement des deux écoles permet donc de déployer une offre de formations d'ingénieurs plus importante, axée sur la transition numérique et énergétique des entreprises. "Cette école unifiée est une formidable opportunité. A très court terme, nous pourrons proposer à nos élèves et futurs élèves une offre de formation cohérente avec une gamme de spécialisations plus large", explique Jean Mairesse.

Cette fusion permettra également une meilleure reconnaissance de l'établissement par les entreprises. "A plus long terme, l’école devient plus visible et plus attractive, ce qui est amené à accroître la valeur de leur futur diplôme", affirme-t-il.

La moitié des étudiants en apprentissage

Cette nouvelle Esiee Paris affiche son ambition de devenir une école de référence dans la formation d’ingénieurs par apprentissage. L'Esiee Paris propose désormais aux étudiants une vingtaine de filières dont la moitié sont dispensées en apprentissage. Elle formera 3.000 élèves-ingénieurs dont 1.200 sous statut apprenti.

"Le regroupement a pour effet de faire d’Esiee Paris la première école d’ingénieurs française mono-site pour l’apprentissage. Notre objectif général est d’avoir la même largeur de spectre et la même variété pour les spécialités proposées aux élèves sous statut apprenti comme sous statut étudiant", précise Jean Mairesse.

"Pour l'école, le positionnement sur l’apprentissage est important car il permet de répondre aux besoins des entreprises, de faire évoluer les enseignements de façon dynamique et de favoriser l'ouverture sociale, poursuit-il. La variété des origines, des parcours et des statuts de nos élèves est une vraie richesse pour l’école."

Ce modèle de formation constitue un atout de l'Université Gustave Eiffel, qui se targue d'être la première université en France en matière de formation en apprentissage. L’université compte près de 4.200 étudiants en apprentissage, soit environ 25% de ses effectifs.

Clément Rocher | Publié le