Grève dans l'Education nationale : suppression de postes et masterisation au banc des accusés

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Grève dans l'Education nationale : suppression de postes et masterisation au banc des accusés
Manif du 19 février 2009 // © 
Plusieurs organisations syndicales appellent à une journée de grève mardi 24 novembre dans l'Education nationale. La FSU, la CGT et Sud dénoncent les suppressions de postes prévues à la rentrée 2010, le manque de moyens ou encore les modalités de réformes du lycée et de la formation des enseignants. Si le premier degré (maternelles et écoles primaires) devrait être le plus touché, l'enseignement supérieur devrait également se mobiliser.

Dans le supérieur, le Snesup-FSU, le syndicat Sud, les associations Sauvons l'université (SLU) et Sauvons la recherche (SLR), ainsi que l'UNEF, premier syndicat étudiant, ont appelé les personnels de l'enseignement supérieur et de la recherche et les étudiants à se joindre aux manifestations et rassemblements prévus un peu partout en France le 24 novembre. Ces organisations ont motivé leur appel par la "destructuration de l'enseignement supérieur et de la recherche" et la réforme de la formation des enseignants, qualifiées toutes deux d'"inacceptables".

"Parodies de concertation" sur la masterisation

Le SNUIpp-FSU, principal syndicat des professeurs des écoles, table quant à lui sur 31% de grévistes en moyenne nationale. De son côté, le Snes-FSU, principal syndicat des professeurs du secondaire, a "alerté solennellement" le 23 novembre, dans un communiqué, le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel, sur la situation créée par les annonces récentes sur la formation des enseignants, leur revalorisation et la réforme du lycée. Il a qualifié les réunions auxquelles il a été invité de "parodies de concertation".

Contre les 16 000 suppressions de postes et la dégradation des conditions de travail

Dans un communiqué commun, la Fédération syndicale unitaire (FSU) et la FERC-CGT dénoncent "le projet de budget 2010 ainsi que les orientations des réformes en cours ou projetées qui sont autant d'attaques contre le service public et laïque d'éducation et de recherche et qui renforcent la sélection et la ségrégation sociale". Outre les 16.000 suppressions de postes prévues dans l'Education en 2010 et la dégradation des conditions de travail (des personnels et d'études des élèves et des étudiants), les syndicats dénoncent également la réforme de la formation des enseignants qui, selon eux, "va à l'encontre de ce qui serait nécessaire" et "est toujours inacceptable".

Lire notre dossier « Réforme de la formation des enseignants : une réforme à quel prix ? »

* Les premières estimations du ministère au 24 novembre à la mi-journée.

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