Indicateurs des lycées : les performances des établissements mises à nu

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Le ministère de l'éducation nationale publie pour la 17ème année consécutive les indicateurs de résultats des lycées généraux , technologiques et professionnels.

Quels sont les meilleurs lycées ? Comme chaque année, le Ministère de l’éducation nationale ne s'est pas contenté de publier les taux de réussite au bac. " La démarche est de faire preuve de plus de subtilité afin non seulement d'informer le grand public sur les performances des lycées, mais aussi d'assurer un pilotage plus fin des établissements", a indiqué Jean-Michel Blanquer , directeur général de l'enseignement scolaire. Outre le taux de réussite 2009, et ce bac par bac, deux autres indicateurs entrent en jeu :  le taux d’accès de seconde et de première au bac permet de vérifier si l’établissement garde ses élèves jusqu’au bac ou si au contraire ils partent en cours de route.  Enfin, le troisième indicateur permet d'estimer la proportion de bacheliers parmi les sortants, élément qui permet de voir si le lycée se "débarrasse" des élèves recalés au bac, ou s’il leur permet de redoubler dans l’établissement.

La valeur ajoutée montre les efforts des lycées

Pour ces indicateurs, on peut apprécier la valeur ajoutée de chaque établissement (qui peut être positive ou négative). Il s’agit de la différence entre le pourcentage de bacheliers 2009 d'un lycée, et le taux de réussite qu’on pourrait espérer de lui, compte tenu de l’âge, l’origine sociale, le sexe ou le niveau scolaire (apprécié par la moyenne des notes aux épreuves écrites du brevet de ses élèves de terminale. « Cela permet d’estimer de façon juste l’effort d'un établissement pour faire réussir ses élèves », a expliqué Michel Quéré, directeur de l'évaluation, de la prospective et de la performance. 

Un outil indispensable pour diriger les établissements.                

Ces indicateurs sont à la fois des précieuses informations pour les familles (qui savent les décoder), mais aussi des outils de management cruciaux pour le Ministère, le rectorat  et les établissements eux-mêmes. « En effet, a expliqué Michel Quéré , ces indicateurs permettent  un meilleur pilotage des établissements, et un dialogue avec ces derniers afin d’influer sur certains éléments, le taux d’accès dans telle filière par exemple ou le pourcentage de redoublants ». En effet, les recteurs signent avec les lycées des contrats d’objectifs sur trois ans, contrat qui se focalise sur les objectifs prioritaires du lycée établis justement à partir de ces indicateurs .

Le privé truste les meilleures places.

Le lycée public André Honnorat, à Barcelonnette (04) a été sacré meilleur lycée de France par letudiant.fr Cet établissement à l’effectif réduit (34 élèves de terminale dont 3 en L, 13 en ES et 18 en S), n’a pas connu le moindre échec lors de la session 2009 et offre une forte valeur ajoutée (entre 5 et 15 points par rapport aux statistiques attendues). Mais sur les  dix premiers établissements, deux seulement sont des établissements publics. Derrière ce lycée, on trouve en effet dans l’ordre Saint-Chœur de Beaune (21),   Hozar  Hatorah de Toulouse (31),  Notre-Dame de Sannois (95),   Vauban de Pontoise (95), Cheylard  (07), Diwan de Carhaix (29),  Présentation-de-Marie de Saint-Julien-en-Genevois (74), Stanislas à Saint-Raphaël (83) et le lycée des Augustins de Pontarlier (25). Le palmarès  de L'étudiant conjugue trois indicateurs du ministère de l’Education nationale (taux de réussite au bac, capacité à faire progresser les élèves et indice de stabilité de la première à la terminale).

Le bac 2009 en bref

-Le bac pro monte en flèche
 : Avec 625 700 candidats et 539 100 lauréats, le taux de réussite de la sessions 2009 s’élevait à 86,2 % . Il était de 89,9 % pour les séries générales (+1 point), 79,8 % dans les séries technologiques (- 0,5 %). Pour les séries professionnelles, le taux de réussite a connu une hausse exceptionnelle puisqu’il atteint cette année les 87,3 %  soit une hausse de 10,3 % par rapport à 2008 !  « Cette hausse est due à la création d’un oral de rattrapage au bac professionnel », a expliqué Jean-Michel Blanquer, directeur général de l’enseignement scolaire.

-Seuls 35 % d’une génération décrochent un bac général.
Le taux d’accès d’une génération au bac est en progression. Il est cette fois de 65,6 % soit une hausse de 3,2 % par rapport à 2008. Mais c’est l’arbre qui cache la forêt car cette hausse est due en grande partie à la montée en puissance du bac pro. Et si l’on ne regarde que les bacs généraux (soit les plus à mêmes de mener à bien des études longues),  il n’est encore que de 35,1 % (+ 1,4 % seulement). 

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