Insertion professionnelle : comment la CCIP place ses apprentis

Sandrine Chesnel Publié le
La CCIP (Chambre de commerce et d'industrie de Paris) vient de dévoiler son enquête sur le devenir de ses apprentis 2011. De bons résultats d'insertion professionnelle qui s'expliquent en partie par une veille vigilante du monde professionnel et un suivi attentif des apprentis. Des dispositifs coûteux mais efficaces.

85,6% des apprentis diplômés d’une école de la CCIP en 2011 étaient en poste 7 mois après la fin de leurs études, selon la dernière enquête de la Chambre de commerce. Soit un taux d’insertion professionnelle stable par rapport à 2010 (+0,2%). Si toutes les écoles de la CCIP obtiennent un taux de plus de 73,5%, certaines réussissent le carton plein avec 100% de jeunes diplômés en emploi : c’est le cas de l’ESIEE Management, de l’ESIEE Engineering et de l’ESIV. A noter : ce sont les jeunes diplômés de niveau II qui obtiennent le meilleur taux d’insertion (89,8%), suivis, et c’est intéressant de le souligner, par les jeunes diplômés de niveau V (85,2%), puis IV. Les titulaires de bac+5 et plus n’arrivent qu’en 4ème position.


Parmi les jeunes en poste, 73,3% étaient en CDI, 10,3% en CDD de plus de 6 mois, 6,3% en CDD de moins de 6 mois, soit une légère progression des CDI (+1.3% par rapport à la promotion 2010), au détriment des CDD et des contrats d’intérim.

1 apprenti sur 2 a reçu une offre d'embauche de son employeur


A l’issue de leur contrat, 51% des apprentis de la CCIP ont reçu une offre d'embauche, mais 43% ne l'ont pas acceptée. Parmi ceux qui ont refusé le poste proposé, 33,5% des apprentis avaient un autre projet professionnel ou personnel, 30,3% n’étaient pas intéressés par le salaire ou l'activité proposée, 19,9% des apprentis préféraient continuer leurs études, et 8,6% avaient trouvé un emploi ailleurs.

Près de 50% des jeunes en emploi 7 mois après la fin de leurs études avaient trouvé leur emploi actuel avant même la fin, de leur formation, 28,5% après seulement 2 mois de recherche – 4,3% ont dû chercher ce premier emploi hors apprentissage plus de 6 mois.

Un coût de formation 30% plus élevé

Pour Anne-Marie Le Bevillon, adjointe au directeur de l’enseignement de la CCIP, ces bons résultats s’expliquent notamment par la qualité du suivi des apprentis de la chambre. Dans les écoles de la chambre de commerce et d’industrie de Paris, le taux de rupture des contrats d’apprentissage n’est que de 6%, contre 20% en moyenne nationale, toutes formations confondues... Mais ces bons résultats ont un coût : « Nos formations sont 30% plus cher que les autres relève Mme Le Bevillon. Mais c’est un bon investissement, car un jeune décrocheur qui doit être pris en charge après un premier échec coûte lui aussi beaucoup d’argent ». Un surcoût absorbé en partie par la Région. Les apprentis n'ont pas de frais supplémentaires.

Cette bonne insertion professionnelle s’expliquerait aussi par la veille permanente exercée sur le monde professionnel pour s’assurer que les formations sont en phase avec les besoins des marchés. C’est le travail de l’OFEM (l’Observatoire de la formation, de l’emploi, et des métiers), un observatoire de la CCIP piloté par Anne-Marie Le Bevillon, qui réalise chaque année une douzaine d’études, à la demande des écoles.

Lire la dernière étude de l’OFEM sur les attentes des recruteurs dans le secteur du multimédia

Sandrine Chesnel | Publié le