Stud'up, la propédeutique revue par les écoles de commerce

Cécile Peltier Publié le
Stud'up, la propédeutique revue par les écoles de commerce
Les cours auront lieu à Troyes et seront dispensés par des enseignants et des intervenants professionnels. // ©  ESC Troyes
Lancée par l'ESC Troyes à la rentrée 2016, en partenariat avec TBS et l’EM Lyon, Stud'up se présente comme une année postbac "de découverte et d'expériences", afin de mûrir son orientation. À la clé : une place en deuxième année de Bachelor pour les étudiants, et, pour les écoles, de nouveaux profils à attirer.

La propédeutique, un nouveau créneau pour les écoles de management en quête de diversification ? Une manière, en tout cas, de répondre à la demande de jeunes ayant décroché leur bac de justesse et un peu perdus dans le maquis de l’enseignement supérieur. C'est ainsi qu'est né “Stud’up”, le programme de préparation à l'enseignement supérieur de l'ESC Troyes, Toulouse Business School et l'EM Lyon, qui ouvrira à partir de la rentrée 2016.

À l'origine du concept, le pôle de formation de l'école troyenne, qui mise depuis quelques années sur la diversification, et qui a élaboré un cocktail pour apprendre à travailler, reprendre confiance en soi et approfondir son projet d'orientation avant d’aborder l’enseignement supérieur. 

Au programme : méthodologie et culture générale, initiation aux fondamentaux du management couplée à des visites en entreprise et des rencontres de professionnels, du développement personnel – improvisation, jeux de rôle, prise de parole en public, accompagnement par un coach –, des langues et un court stage en entreprise.

Les cours, qui laissent la place à une “pédagogie active”, seront dispensés à Troyes pour moitié par des professeurs et pour moitié par des intervenants professionnels.

DECLINER LE PROGRAMME A TRAVERS LA FRANCE

Pour intégrer le programme, il faut être titulaire du bac. Les candidats seront recrutés sur dossier et sur un entretien de personnalité et de motivation laissant une large place aux activités extra-scolaires. Quant aux reçus, ils devront débourser 4.500 euros.

Pour la première année, l’ESC Troyes vise 25 étudiants. Mais, l’idée est de décliner, à l’avenir, le programme à travers la France et d’élargir l’éventail de partenaires (écoles de journalisme…).

Pour asseoir son rayonnement, mais aussi son attractivité, le groupe a fait signe à l’EM Lyon et TBS, des écoles mieux classées. “Plus les écoles portant ce programme sont nombreuses, plus celui-ci sera connu et visible. Nous travaillons avec des écoles qui couvrent un territoire géographique différent du nôtre”, rapporte Alice Dufour, directrice du développement et des programmes du Groupe ESC Troyes.

Pour TBS, qui possède l'un des plus gros Bachelors du marché, l’attrait n’est pas financier, mais sociétal. “Cela ne concernera pas plus d'une dizaine d'étudiants sur 450, indique Isabelle Assassi, directrice des programmes de formation initiale à TBS. Ce qui nous a attirés, c’est la possibilité d’intégrer des profils différents, qui n’auront pas été recrutés et évalués sur des critères académiques, mais sur un projet et sur leur motivation."

une place en bachelor

Sous condition d’avoir validé leur année (soit 60 crédits ECTS) et réussi les épreuves d’un concours commun aux trois écoles, les étudiants pourront intégrer directement la deuxième année d’un des Bachelors en trois ou quatre ans de l’une des trois écoles partenaires. 

“Nous avons conventionnellement convenu d'un seuil de recrutement entre écoles. Comme pour tout programme, l'intégration en L2 se fera sur les résultats de l'année n-1, sur concours et en fonction des critères de sélection de chaque école, qui pourra décider d'accepter ou non un étudiant en L2”, détaille Alice Dufour. Mais il est encore trop tôt pour se prononcer sur la qualité des candidats.


Cécile Peltier | Publié le