C’est fait. Dans la nuit du lundi 22 au mardi 23 juin 2009, l’Assemblée nationale a voté en deuxième lecture la proposition de loi déposée par des députés UMP instaurant une première année d’études commune pour les étudiants en médecine, pharmacie, dentaire et sage-femme dès 2010. Cette L1 santé est destinée à remplacer le PCEM1 (première année du premier cycle des études de médecine) et le PCEP1 (première année du premier cycle des études de pharmacie). Les députés de la majorité ont voté le texte dans sa version adoptée en février 2009 par le Sénat. Celui-ci avait repoussé d'un an, à la rentrée 2010, l'entrée en vigueur du dispositif.
Quelque 50.000-60.000 étudiants tentent chaque année PCEM1 et PCEP1. L’objectif affiché est de réduire le pourcentage de collés qui s’élève à environ 85 % en PCEM1. Un "gâchis de temps et d'énergie" pour Valérie Pécresse, la ministre de l’Enseignement supérieur.
Quatre concours distincts
Cette première année de licence débouchera sur quatre concours distincts, avec des modules communs et d’autres spécialisés. Le numerus clausus n’est pas remis en cause.
Le texte prévoit également un système de réorientation plus souple des étudiants, repoussé à la rentrée 2012-2013 par les sénateurs. En fonction des résultats obtenus aux partiels, les étudiants pourraient se réorienter après le premier semestre en faculté de sciences. Des passerelles vers la deuxième année de santé seraient créées pour des élèves d’autres filières (comme Sciences po). La proposition risque de faire grincer des dents du côté médical…Du reste, un décret d’application doit préciser ces modalités d’application.
La gauche s’abstient
A l’Assemblée nationale, les députés de gauche se sont abstenus de voter une "loi inaboutie" et tardive. Ils ont également regretté que les autres professions de santé, comme les kinésithérapeutes, ne soient pas incluses dans cette première année commune.
On attend à présent la publication des décrets d’application de la loi, passage obligatoire pour la concrétisation de la L1.
La L1 santé adoptée par le Parlement
La personnalité du jour
Marylise BURON
Directrice de l'Esir
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