Lancement de la concertation sur la refondation de l’école à la Sorbonne

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Lancement de la concertation sur la refondation de l’école à la Sorbonne
La Sorbonne // © 
Plus de 800 acteurs de l’éducation étaient réunis dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne le jeudi 5 juillet 2012 pour le lancement de la concertation de préparation à la loi d’orientation et de programmation pour l’école qui sera discuté à l'automne 2012.

Solennel. Le lancement de la concertation des acteurs de l’éducation pour élaborer un « projet de loi sur la refondation de l’école de la République » l’a été ce jeudi 5 juillet 2012. Plus de 800 personnes étaient réunies dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne, conformément aux engagements du président de la République, François Hollande, de "faire de l’école une priorité". Le lieu mythique était plutôt bien choisi, pour poser la première pierre de cette concertation dont l’ambition affichée par le ministre de l’Education nationale Vincent Peillon n’est autre que de "rassembler la nation autour de sa jeunesse et de son école".

« Une démarche inédite »


"La concertation est au cœur de notre projet politique", a assuré Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur, avant de rappeler que les Assises de l’Enseignement supérieur se dérouleraient selon le même principe dans les cinq mois à venir.

Une énième concertation ? C’est précisément à cette question que le ministre de l’Education nationale a souhaité répondre en s’adressant d’emblée aux sceptiques. Vincent Peillon a noté que « paresse, obstacles et échecs » s’étaient accumulés sur la voie de la refondation et que la tache était complexe. Mais le ministre a assuré qu’il s’agissait d’une « démarche inédite », puisque la concertation s'inscrit dans "un cadre précis très clair avec des priorités définies par le président" et est " le premier acte d’une loi de refondation de l’école de la République" prévue début novembre. Et Vincent Peillon a exhorté les présents à "vaincre le pessimisme". Selon George Pau-Langevin, ministre déléguée à la réussite éducative, le diagnostic partagé est le départ de la concertation qui doit déboucher sur des solutions opérationnelles.

Quatre groupes de travail  et un comité de pilotage


Pour faire émerger des propositions concrètes, quatre groupes de travail (la réussite pour tous, les élèves au cœur de la refondation, un système éducatif juste et efficace, des personnels formés et reconnus) ont été constitués lors du coup d'envoi de la concertation à la Sorbonne le 5 juillet. Témoins internationaux, syndicats, associations, organisation lycéennes et étudiantes, fédération de parents d’élèves, élus, chefs d’établissements, organisations patronales et syndicales, les membres de ces groupes ont posé des éléments de calendrier et de méthode. Ils se réuniront régulièrement cet été, avec une pause entre le 20 juillet et le 20 août. Charge à eux de balayer 21 thématiques parmi lesquelles "la priorité donnée à l’école primaire", "la rénovation du collège",  "la prévention du décrochage" ou encore "des rythmes éducatifs adaptés".

Un comité de pilotage est chargé de remettre son rapport au ministre début octobre. Il est composé de Nathalie Mons, spécialiste des politiques publiques d'éducation, Christian Forestier, ancien recteur, Marie-Françoise Colombani, éditorialiste au magazine Elle, et François Bonneau, vice-président délégué de l'Association des régions de France (ARF), où il préside la commission éducation.  

Un site internet


Par ailleurs, un site internet (www.refondonslecole.gouv.fr ) a été lancé pour "permettre à chacun de s’engager dans ce débat qui concerne toute la société", a assuré Bruno Juliard, conseiller auprès du ministre de l’Education nationale en charge de la concertation. "Je crois à la force de la mobilisation collective", a souligné le Premier ministre Jean Marc Ayrault, venu rappeler que l’Ecole était bien la priorité du quinquennat dans son discours de clôture de la journée.

Et des sceptiques à convaincre...

Fort de son expérience en tant que pilote d’un groupe de travail sur les rythmes scolaires, l’administrateur du Cnam Christian Forestier, estime que cette concertation, qui a l'avantage d'être plus limitée dans le temps, doit devenir le sujet de tous pour qu’émergent des points de consensus sur ce qu’il faut faire. Et considère que le courage politique a manqué pour faire quelque chose de ceux qui existaient à l’issu du travail sur les rythmes.

"Nous attendons de voir ce que deviendront les travaux et propositions que nous ferons dans les groupes", confiait un participant, sous couvert d’anonymat. Il restait donc au moins un sceptique en fin de journée sur le trottoir de la rue des écoles.

Le discours de Jean-Marc Ayrault en nuage de mots :

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