Le BIPE de Cergy met le paquet sur l’insertion des licences générales

Fabienne Guimont Publié le

A l’université de Cergy-Pontoise (UCP), le bureau d’aide à l’insertion professionnelle des étudiants a ouvert le 1er septembre 2008 sous une appellation plus enlevée : le BIPE pour bureau de l’insertion professionnelle des étudiants. Une mission que cette université nouvelle ne vient pas de découvrir, puisque son SCUIO avait déjà une personne dédiée. LRU oblige, la création du bureau insertion professionnelle, implanté au sein du SCUIO, fonctionne avec trois personnes à temps plein.

Public cible des actions du BIPE : les étudiants des licences générales (géographie, histoire, lettres notamment) plutôt que les étudiants des formations professionnelles, mieux armés pour leur insertion professionnelle.

Fournir un tiers des stages  

Colette Gluck, directrice du SCUIO et nouvelle chargée de mission sur l’insertion professionnelle, détaille les moments-clés des interventions du BIPE. « Lors de l’accueil des étudiants à l’université, nous appuyons des conférences métiers organisées par les départements qui sensibilisent les étudiants aux débouchés de leur filière. Pendant leur PPE (projet professionnel de l’étudiant), intégré à l’UE de méthodologie, ils viennent chercher des ressources nécessaires à l’exploration d’un métier en allant sur le terrain. Nous intervenons aussi dans leur recherche de stage obligatoire en L2 ou L3. Nous souhaitons fournir cette année un tiers des stages sur les 2000 étudiants concernés. Des ateliers de recherche d’emploi ou de stage seront aussi proposés. A la rentrée 2010, ils devraient faire partie d’une UE ».

L'aide d'une plate-forme d’offres de stages et d’emplois, déployée par l’entreprise Place o Jeunes sur le site de l’université ne sera pas de trop. Un service payant pour les entreprises qui diffusent leurs offres et gratuit pour les universités et écoles. 

Le schéma directeur avant 2009

Le programme d’actions du BIPE est bien avancé mais devra encore être développé dans un schéma directeur, exigé par la ministre de l’Enseignement supérieur pour toutes les universités avant le 31 décembre 2008. De la qualité reconnue à ce schéma dépendra l'attribution des moyens. Valérie Pécresse a promis que 55 millions d'euros seraient consacrés à cette nouvelle mission orientation et insertion professionnelle demandée aux université. 

De quoi formuler des propositions ambitieuses pour une mission longtemps  jugée annexe par de nombreuses universités. « Nous demandons pour 2009 un budget de 50 000 euros pour développer un projet de porte-feuille d’expériences et de compétences, un projet d’évaluation quantitative et qualitative des stages et un autre sur la production de taux d’insertion par diplôme », indique Colette Gluck.  

Une action de fond

A côté de ces actions, la communication sur ces actions auprès des principaux intéressés est aussi eseentielle. Information aux étudiants de licence dans une cinquantaine d’amphis en septembre, porte-à-porte auprès des directeurs de composantes pour détailler les activités en matière d’insertion professionnelle, relance du réseau des anciens avec un site à relooker, le BIPE ne chôme pas.   

« A l’UCP, tout le monde a compris l’intérêt de cette mission d’insertion professionnelle dans cette université nouvelle où a été créé le premier IUP (institut universitaire professionnel). Tout le monde essaie de jouer le jeu, mais avec l’implication des enseignants dans le plan licence et sur l’orientation active, on manque de bonnes volontés. En outre, sur les enquêtes d’insertion, on ne sait pas ce qui est attendu, c’est une grande nébuleuse. Ce que l’on sait, c’est qu’il est très difficile de faire un suivi des anciens étudiants, 12 ou 18 mois après leur sortie des études », conclut Colette Gluck, également enseignante d’IUT. La ministre a de son côté réaffirmé que les indicateurs sur les taux d'insertion serviraient aussi à l'allocation des moyens aux établissements.

Fabienne Guimont | Publié le