En effet, le projet initial rédigé par un groupe d’experts avait été très critiqué par les enseignants de la discipline, après le tollé provoqué en janvier 2010 par le programme de seconde. C’est donc une version amendée qui a été approuvée à la majorité (22 voix pour, 20 contre, 12 abstentions). Celle-ci « tient compte des remarques faites pendant la consultation. Elle est bien conçue, dans la logique de parcours de l'élève du lycée vers l'enseignement supérieur », a déclaré le syndicat SE-Unsa à l'AFP.
De son côté, campant sur ses positions, l’APSES (Association des professeurs de sciences économiques et sociales) ne voit toujours qu’un programme « encyclopédique fondé sur l’apprentissage de notions désincarnées pour des élèves de 16-18 ans ». L’association appelle donc à signer une pétition pour que « le ministère donne le temps nécessaire à la confection de programmes de SES adaptés aux lycéens ».
L’histoire-géographie fait aussi débat
Le CSE a par ailleurs rendu un avis favorable sur le projet d’histoire-géographie commun aux trois séries du bac général (23 votes pour, 15 contre et 9 abstentions). Mais les syndicats sont partagés. Le SE-Unsale salue un programme « plus problématisé ». Le SNES-FSU (syndicat majoritaire des enseignants du second degré), Sud-éducation et la CGT dénoncent un programme « dense », avec des questions importantes renvoyées à la classe de terminale. L’histoire-géographie, aujourd’hui obligatoire, doit devenir une option dans la nouvelle terminale S.
Par ailleurs, les programmes de seconde et de première des autres matières (sciences physiques et chimie, sciences et vie de la terre, art, mathématiques, français, éducation civique…) ont également reçu l’aval du CSE, malgré les réserves, voire les critiques, des associations de professeurs.
