Les langues vivantes s'animent avec les TICE

Publié le
  

Suite et fin de notre série sur les TICE en pratique. Les professeurs d’allemand Monika Rémon-Brunner du collège Eugène Guillevic et Françoise Couëdelo du collège Jean Monnet (académie de Rennes), racontent une séance de langues vivantes, avec ces nouveaux outils pédagogiques. 

« On n’a plus besoin du professeur avec le tableau blanc interactif (TBI) », s'amuse Monika Rémon-Brunner. En effet, l’élève peut s’auto-corriger lors des séances de vocabulaire. Sur le thème de la météo par exemple, apparaissent sur le TBI plusieurs vignettes représentant un soleil, un nuage, un éclair... Les mots correspondants en allemand sont disposés en désordre. L’élève qui vient au tableau prend le mot avec le stylet et le place sur la bonne image. Pour vérifier si la réponse est juste, rien de plus simple : un clic sur l’image et le mot est prononcé par l’ordinateur.

« Les élèves se prennent au jeu, ils ont envie de participer, souligne Françoise Couëdelo, cette association du texte, de l’image et du son permet d’obtenir  une meilleure concentration ». L’apprentissage du vocabulaire devient plus ludique et rapide.

S’entraîner à l’oral  

« Le problème de mémorisation est très important en langues vivantes et constitue une grosse perte de temps en cours, explique Françoise Couëdelo, nous utilisons aussi les fichiers MP3 pour faire progresser plus vite nos élèves ». Les enseignantes distribuent ainsi un fichier son, avec une liste de vocabulaire que l’élève va pouvoir écouter chez lui, avec des blancs prévus pour qu’il répète les mots. « Il acquiert ainsi une meilleure prononciation et assimile les expressions avant même de venir en classe », souligne l’enseignante. Le MP3 permet également un « entraînement intensif à l’oral », note Monika Rémon-Brunner. Plutôt que de passer un par un à la lecture, l’élève s’enregistre chez lui, ou en classe lors de petits ateliers, et envoie ensuite le fichier à sa professeur. « Les élèves parlent spontanément, sans peur de la faute ».

Problème d’équipement ? « Les jeunes ont tous un lecteur MP3 aujourd’hui ; s’ils n’ont pas la fonction pour enregistrer, l’établissement dispose d’une trentaine de lecteurs à prêter », explique Françoise Couëdelo. Concernant le TBI, « une journée suffit pour former les professeurs », ajoute-t-elle. Grâce à la connexion Internet, les enseignantes introduisent du concret. « Nous écoutons un vrai bulletin météo, pris sur un site allemand », raconte Monika Rémon-Brunner.  

Ecouter les natifs 

De nombreux sites proposent en effet des fichiers sons, utilisables avec sa classe, enregistrés souvent par des natifs, comme audiolingua ou elllo.org . « On peut aussi demander l’autorisation aux sites qui nous intéressent, ajoute Françoise Couëdelo, à chaque fois celle-ci nous a été accordée ». L’une des pistes à développer, selon les deux enseignantes, concernent la mutualisation des ressources, particulièrement les « partenariats avec des établissements étrangers, pour échanger des fichiers sonores enregistrés par les élèves ». Et les langues deviennent vivantes ! 

| Publié le