Les masters en finance de l’université Dauphine ne connaissent pas la crise

Emilie Perez Publié le
Les masters en finance de l’université Paris-Dauphine, et notamment l’emblématique « master 203 » supprimé à la rentrée 2009 puis rouvert l’année suivante, attirent toujours de nombreux étudiants. Malgré la crise financière.

Toujours plus de candidats pour intégrer les masters en finance de l’université Paris-Dauphine. Le constat a été dressé pendant la présentation des résultats de l’enquête annuelle sur l’insertion professionnelle des diplômés de la promotion 2008 des masters 2 et de la licence professionnelle de l’université, menée en partenariat avec l’APEC (Association pour l’emploi des cadres). Outre la très bonne insertion des diplômés, Laurent Bastch, le président de l’université, a indiqué que « depuis la réouverture du master 203, le nombre de candidats était en hausse ».

Des adaptations effectuées

Pour obtenir ces bons résultats, les dirigeants ont procédé à quelques adaptations en masters. Même si Laurent Bastch se défend de l’avoir fait uniquement en raison de la crise financière : « Nous n’avons jamais enseigné la finance des bandits. Nous essayons de nous adapter, d’élargir la formation intellectuelle de nos étudiants. » De nouveaux cours ont donc fait leur apparition ces dernières années, comme celui de « Grands enjeux contemporains » ou la création d’une Semaine de la culture en 2010.

Depuis 2007, les étudiants peuvent suivre une année de césure entre la première et la deuxième année de master pour effectuer un stage en France ou à l’étranger. Ce stage fait l'objet d'une expérience supplémentaire sur le CV. Surtout, il peut être un tremplin vers le premier emploi puisque trois diplômés sur dix ont trouvé un travail grâce à un stage. Cette année de césure concerne pour le moment uniquement les étudiants en gestion, mais elle est destinée à se généraliser progressivement. L’année dernière, un étudiant en gestion sur deux en a profité. Pour obtenir les chiffres de l’insertion en 2009, les premiers depuis la crise financière, il faudra patienter un an.

95 % des diplômés ont un emploi

Les chiffres présentés par Laurent Bastch, président de l’université Paris-Dauphine, et Pierre Lamblin, directeur du département études et recherche de l’APEC (Association pour l’emploi des cadres), sont excellents : le taux d’insertion professionnelle après trente mois atteint 95 %. L’enquête a été réalisée entre le 2 décembre 2010 et le 4 février 2011. 70 % des diplômés de master 2 et de la licence professionnelle y ont répondu.

« Il est clair que les étudiants de Dauphine s’en sortent mieux que les autres », a indiqué Pierre Lamblin. Les conditions d’emploi sont également en augmentation : 89 % des diplômés sont en CDI et 92 % sont des cadres. Le salaire brut moyen annuel se monte à 48.000 €, soit une augmentation de 11 % par rapport aux diplômés de 2007. Enfin, le taux de satisfaction à l’égard de l’emploi est également très satisfaisant.

Emilie Perez | Publié le