Les propositions de Valérie Pécresse pour "l'université de demain"

Sylvie Lecherbonnier Publié le
Le Labo des idées, le think tank de Valérie Pécresse, a réuni une convention autour de l'université de demain, mercredi 22 mai 2013. Résultat : des propositions pour "renforcer encore l'autonomie des universités" ou "mettre en oeuvre l'excellence à l'université" en plein débat parlementaire sur le projet de loi sur l'enseignement supérieur et la recherche.

Le timing était fort bien choisi. A l'heure où commençaient les débats sur le projet de loi ESR à l'Assemblée nationale, mercredi 22 mai 2013, l'ancienne ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et députée UMP réunissait son think tank, le Labo des idées, sur "l'université de demain". Histoire de revenir au centre du débat.

Douze propositions en ressortent qui vont bien plus loin que la politique menée par Valérie Pécresse quand elle était au gouvernement. Son think tank propose ainsi que les universités soient pilotées par un "board de managers composé à 50% de personnalités extérieures tandis qu'un sénat académique se concentrerait sur la définition des stratégies de formation et de recherche des établissements".

Pour la réussite des étudiants, le Labo des idées prône une orientation sélective avec "une obligation d'accueil assortie pour les enseignants d'une liberté d'affectation des étudiants". La création d'une HDF (Habilitation à diriger des formations) à côté de l'HDR (Habilitation à diriger des recherches) est évoquée.

Sur la recherche, figurent parmi les propositions la création d'une obligation d'enseigner pour les chercheurs, l'élargissement du financement par projet via l'ANR (Agence nationale de la recherche) et le renforcement de l'AERES (Agence d'évaluation de la recherche et de l'enseignement supérieur) qui se verrait confier l'évaluation de la formation professionnelle.

Enfin, sur le financement des études, Valérie Pécresse imagine la création d'un chèque étudiant "calculé en fonction du coût moyen de la formation et modulé en fonction de la situation sociale de l'étudiant et de son mérite". Dans ce cadre, l'ancienne ministre préconise le maintien de faibles droits d'inscription en premier cycle et une libéralisation des droits en master.

Lire le détail des propositions du Labo des idées.

Sylvie Lecherbonnier | Publié le