L’ESMA, qui forme des pilotes d’avion de ligne, des stewards, agents d’escales, mécaniciens…, se trouve dans une situation financière délicate du fait de « contrats de formation étrangers non-rentables du fait de l’évolution des cours du pétrole, notamment », explique un porte-parole de l’Esma. « Il faut que nous renégocions ces accords qui, par le passé, ont été mal négociés », poursuit l’école. Ces contrats « qui grèvent la rentabilité de l’école » n’empêchent cependant pas l’école de poursuivre son activité. Elle continue de former 1.700 à 2.000 élèves par an qui y passent entre deux mois et deux ans, suivant le métier choisi.
L’Esma (134 salariés) est la propriété depuis 2006 d’un fonds d’investissement hongkongais, De Heerd Investments Ltd. Elle a réalisé l’an dernier un chiffre d’affaires de 12,5 millions d’euros. Les derniers comptes publiés, en 2009, font état d’une perte de 975 000 euros pour un volume d’affaires de 9,9 millions d’euros.
Première conséquence de ce redressement judiciaire : le directeur Jean-Philippe Renaud a été licencié. C'est Frédérick Fong Wai Kwok, actionnaire de l’École supérieure des métiers de l’aéronautique, qui le remplace désormais à ce poste.
Outre la renégociation des contrats en cours, l’école envisage désormais de réduire ses charges immobilières. Son projet d’installation sur l’ancienne base militaire de Nîmes pour y délivrer une formation à des pilotes chinois, a, lui, été repoussé.