
« Pourquoi vous voulez faire S ? »
« Ce que nous cherchons, c’est que chacun d’entre vous sorte du lycée avec une solution. Il faut que chacun trouve sa voie », martèle le ministre à des élèves intimidés. Pour l’heure, ces jeunes-là ne savent pas vraiment ce qu’ils veulent faire. La plupart sont intéressés par la série S. « Vous voulez aller en S pour faire des études scientifiques ou parce que vous n’avez pas d’idée ? Cela m’intéresse de savoir », interroge le ministre. Une question qui restera sans réponse... Le ministre enchaîne donc sur l’accompagnement personnalisé, un dispositif qui permet de faire « autre chose que des cours et des cours ». Et rappelle qu’avec un diplôme, « on a trois fois moins de chance d’être au chômage. Cela donne une motivation pour aller au lycée, n’est-ce pas ? ».
Tout ne se décide pas rue de Grenelle
Après la visite des classes, Luc Chatel rencontre professeurs et proviseur autour d’une table ronde. Le ministre se dit « très attaché aux recrutements, aux programmes, aux diplômes nationaux ». Mais « on ne va pas tout décider du 110, rue de Grenelle ». Une enseignante de physique-chimie souligne le bilan positif de l’accompagnement personnalisé qui « a obligé à se concerter », à « faire du travail pluridisciplinaire » et a permis « d’en apprendre beaucoup plus sur les attentes des élèves » en demi-groupe.
Ailleurs, le bilan de l’accompagnement personnalisé aurait été plus contrasté, mais on n’en parlera pas au lycée Alexandre-Dumas de Saint-Cloud ce jour de rentrée ensoleillé.