L’UVSQ s’affiche comme l’université du développement durable

Sophie Blitman Publié le
L’UVSQ s’affiche comme l’université du développement durable
Campus Saint-Quentin // © 
Porté par sa présidente Sylvie Faucheux, docteur en économie de l’environnement et des ressources naturelles, le développement durable est l’une des priorités de l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (UVSQ).Depuis 2002, l’établissement construit une réelle politique en ce sens, qui touche directement le campus et ses bâtiments, mais aussi les formations et la recherche, ainsi que la gouvernance et avec le souci d’impliquer les étudiants dans cette démarche.


Pour un campus vert et durable


Des bâtiments au milieu de grands espaces verts : à Saint-Quentin comme à Versailles, les campus de l’UVSQ jouissent d’un environnement agréable. « On a un peu le sentiment d’être à la campagne », sourit Grégoire, étudiant en deuxième année de médecine, sensible à la politique de développement durable menée par la présidence. « Les campus sont aérés, avec des bâtiments transparents réalisés de façon écologique : c’est affiché partout, relève le jeune homme. Tous les étudiants sont clairement conscients de l’effort fait en ce sens ».

Depuis plusieurs années, diverses initiatives fleurissent à l’UVSQ : système de covoiturage accessible sur mobile, approvisionnement du resto U en produits locaux et promotion de repas équilibrés dans le cadre de l’action « Assiette verte », projet d’organiser la collecte et de généraliser le tri de déchets… Suite à un diagnostic sur les émissions des gaz à effet de serre, un partenariat public-privé a également été signé en 2010 sur l’efficacité énergétique des bâtiments. L’objectif : diminuer de 20 % la consommation électrique de l’université.

Des formations et une recherche ciblées


« On ne croit pas à des formations généralistes en développement durable »


Côté formations, une quinzaine de licences et masters se sont ouverts dans le domaine du développement durable, avec des spécialités très diverses : tourisme, immobilier et transports, droit, gestion du risque… Cependant, « il n’y a pas de nouveaux métiers, mais de nouvelles compétences nécessaires pour se reconvertir ou apporter des éclairages complémentaires », précise Frédéric Louradour, vice-président développement durable. D’où le caractère très pointu de ces formations, d’autant que, poursuit-il, « on ne croit pas à des formations généralistes en développement durable. Sauf s’il s’agit d’acquérir les bases du développement durable », comme dans le cas du nouveau diplôme universitaire (DU) généraliste que l’université s’apprête à lancer à la rentrée 2011.

Le développement durable constitue enfin l’un des domaines phares de la recherche menée à l’UVSQ, autour de l’Observatoire de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines (OVSQ), qui allie des missions de recherche, d’observatoire et de formation dans le domaine des sciences de l’univers.

Gouvernance


Présidente de la commission développement durable de la Conférence des présidents d’université (CPU), Sylvie Faucheux a créé en 2010 une commission similaire dans son établissement. L’UVSQ s’est notamment engagée à développer la gouvernance participative, à diminuer ses impacts environnementaux et à s’impliquer en ce sens dans la formation et la recherche.

Plus largement, l’UVSQ s’est dotée d’un réseau d’acteurs dans le domaine du développement durable, à travers notamment ses deux fondations partenariales : Fondaterra (Fondation européenne pour des territoires durables), qui joue le rôle d’incubateur de projets innovants, et Mov’eotec , centrée sur les transports et la mobilité durable.

Implication des étudiants


En construisant peu à peu cette politique, Sylvie Faucheux a souhaité y associer les étudiants. Vice-présidente développement durable, Marion Fleurance copréside la commission thématique avec Frédéric Louradour, signe, selon elle, que « l’étudiant est un acteur essentiel de l’université ».

Soutenues par la commission, les initiatives étudiantes en matière de développement durable peuvent bénéficier d’un soutien technique, financier ou en termes de conseil de la part de la commission qui leur donne aussi une plus grande visibilité.

Ainsi est né en 2010 le magazine étudiant span style="FONT-STYLE: italic">Faculté d’agir, dédié à la sensibilisation au développement durable. Après celui de Versailles, un second jardin partagé devrait voir le jour à Saint-Quentin à la rentrée 2011, tandis qu’une AMAP (Association pour le maintien d’une agriculture paysanne) pourrait être créée au sein de l’université.

De son côté, l’association Icare a mis en place un recyclage de piles, bouchons et cartouches d’imprimantes pour un bâtiment. Mais « c’est à l’université de prendre ça en charge », souligne Marion Fleurance, qui espère voir de telles pratiques généralisées : « La commission développement durable devrait nous donner plus d’ampleur et de marges de manœuvre. » Reste, maintenant, à concrétiser et pérenniser tous ces projets.

Crédits photos :
© Le campus de Saint-Quentin-en-Yvelines UVSQ Communication.
© Le hall du bâtiment Vauban-Guyancourt de l’UVSQ © Sophie Blitman.

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