Paramédical : un institut universitaire ouvre à Limoges

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D'un côté, une population vieillissante aux besoins en soins grandissants, de l'autre, des professionnels de santé qui ne sont pas assez nombreux. Pour résoudre cette équation compliquée, la région limousine ouvre l’ILFOMER (Institut limousin de formation aux métiers de la réadaptation) à la rentrée 2012, en partenariat avec l’université et le CHU (centre hospitalo-universitaire) de Limoges et l’ARS (agence régionale de la santé).

« De nombreux jeunes allaient se former à Bordeaux ou à Toulouse et n’en revenaient pas. Grâce à l’ILFOMER, nous allons les former sur place avec l’espoir qu’ils resteront dans la région une fois diplômés. Avec l’ARS, nous envisageons de leur proposer des bourses avec obligation de service, comme pour les étudiants infirmiers et kinésithérapeutes », explique Jean-Paul Denanot, président du Conseil régional du Limousin, à l’origine du projet. La région a déboursé 1 million d’euros pour cette première année de l’ILFOMER.

4 filières prévues entre 2012 et 2014

L’institut est implanté au sein même de l’université de Limoges. « Nous avons choisi cette solution car l'heure est à l’universitarisation des filières paramédicales. Nous avons gagné du temps », indique Jean-Paul Denanot.

À la rentrée 2012, l'ILFOMER proposera les formations d’orthophoniste et d’ergothérapeute. La formation de masseur-kinésithérapeute ouvrira à la rentrée 2013, celle de psychomotricien à la rentrée 2014.

Une vingtaine d’étudiants vont être recrutés par concours dans chaque filière. Une chance en plus, pour les jeunes attirés par le paramédical, d'accéder à la carrière souhaitée. En France, le nombre d’étudiants orthophonistes, psychomotriciens et masseurs-kinésithérapeutes admis en 1re année est soumis à un numerus clausus* arrêté par le ministère de la Santé. Ce n’est pas le cas des ergothérapeutes, mais les établissements recrutent également un nombre limité d’élèves par concours. Jusqu’ici, il n’existait pas d’école formant à ces métiers dans la région, excepté en kinésithérapie. Mais le plan Alzheimer 2008-2012 a notamment ouvert de nouvelles perspectives en prévoyant la formation initiale de 2.000 psychomotriciens et ergothérapeutes supplémentaires en France.

*Numerus clausus 2012-2013 : orthophonistes : 808 ; psychomotriciens : 819
masseurs-kinésithérapeutes : 2485

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