Polémique sur la reconnaissance des "diplômes catholiques"

CS Publié le

Dans sa lettre ouverte à Nicolas Sarkozy , la Conférence des présidents d’université (CPU) est revenue sur l'accord de reconnaissance des diplômes entre la France et le Vatican, qui « ravive inutilement le débat sur la laïcité ».

Poursuivre ses études à l'université publique plus facilement

Selon les termes de l'accord, signé le 18 décembre 2008 entre l'Etat français et le Vatican, les étudiants titulaires d’un diplôme délivré par les établissements d’enseignement supérieur catholique reconnus par le Saint-Siège pourront obtenir une reconnaissance directe de leur grade à l’université afin d’y poursuivre leurs études. Le ministère de l’Enseignement supérieur précise l'esprit de l'accord en indiquant que les universités conservent « leur liberté de reconnaître ou non ce niveau de diplôme ».

Les diplômes profanes délivrés par les instituts catholiques... reconnus ?

Le principal point d’achoppement ? La reconnaissance des diplômes dits «profanes» de ces instituts. Etaient en effet visés les « diplômes canoniques ou profanes », selon un premier communiqué du ministère français des Affaires étrangères. Le texte de l’accord manquait de clarté sur ce point. Cette « clause provocatrice » est « proprement inacceptable » selon la CPU.

« Il pouvait y avoir des ambiguïtés de formulation avec l’emploi du terme profane », reconnaît le père Michel Quesnel, recteur de l’université catholique de Lyon et président de l'Udesca (Union des établissements d’enseignement supérieur catholique).

Levée de l'ambiguïté par le ministère de l'Enseignement supérieur

Le doute a depuis été levé par le ministère de l’Enseignement supérieur. Sont finalement concernés « les diplômes canoniques délivrés par les universités catholiques et les établissements d’enseignement supérieur dûment habilités par le Saint-Siège ainsi que les diplômes ecclésiastiques directement délivrés par les facultés ecclésiastiques sous l’autorité du Saint-Siège ».

Ajoutée à point nommé, la clarification semblait plus que nécessaire, laïcité oblige.  

Pour en savoir plus :
Voir le communiqué de l'Unef du 6 janvier 2009 : "L'Unef dénonce l'accord de reconnaissance des diplômes entre la France et le Vatican".

CS | Publié le