REVUE DU WEB : Les enseignants-chercheurs ne sont pas des fainéants

CS Publié le
La rédaction d'Educpros a selectionné un témoignage et une tribune qui reviennent sur la supposée fainéantise des enseignants-chercheurs. Objectif des universitaires qui signent ces deux billets : démonter ce préjugé, chacun à leur manière.

« Universitaires fainéants ? Une réponse à Jean-Robert Pitte » , une tribune publiée par Sylvestre Huet sur son blog le 24 février 2009, signée par quatre responsables de l’université Paris 4, Denis Labouret (vice-président du conseil d’administration), Barthélémy Jobert (vice-président du conseil scientifique), Michel Fichant (président du comité stratégique) et Jean-François Courtine (professeur délégué à la recherche).

Quatre universitaires de Paris 4 répondent aux affirmations de Jean-Robert Pitte, ancien président de leur établissement, qui s'est exprimé dans la presse ces dernières semaines (Challenges et Le Figaro ). Particulièrement celle où le géographe estime à « 40 % le nombre d'enseignants du supérieur qui ne publient pas » en SHS. Un chiffre qui « ne repose sur aucune étude » et qui est contredit par les rapports de l’AERES, selon les auteurs, qui dénoncent un propos insultant.

Il s’agit pour eux d’« un discours idéologique anti-intellectualiste qui rejoint la pire tradition populiste ». « Vous jetez surtout un grave discrédit sur une université que vous disiez pourtant, il n’y a pas si longtemps, vouloir faire rayonner », déplorent les universitaires.    

« Non, les profs de fac ne font pas que 128 heures par an ! » , un témoignage de Jean-Baptiste Legavre, professeur des universités, publié sur Rue 89, le 22 février 2009.   

Lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi. Le professeur des universités en information et communication fait la liste de l’ensemble de ses activités, pour contrer le discours ambiant sur le temps de travail des enseignants-chercheurs. Sans oublier le samedi et le dimanche.

« Je ne fais pas (que) 128 heures de cours. Ce seuil n’a aucun sens sinon pour ceux qui nous ont déjà condamné avant de comprendre », explique ce professeur parisien, qui enseigne à l’université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines. Démonstration à l'appui avec la déclinaison de son agenda détaillé de la semaine du 2 février 2009.

CS | Publié le