Quels sont les atouts de Bordeaux en matière d’enseignement supérieur et de recherche ?
Bordeaux est un pôle reconnu au niveau national dans les domaines de la chimie des matériaux, des mathématiques et des sciences de l’ingénieur. La ville est également en pointe en matière de neurosciences et de cardiologie. Les universités bordelaises ont en outre acquis une très bonne réputation en sciences juridiques et en archéologie. Enfin, nous avons un atout « qualité de vie » : la ville s’est vraiment dynamisée en matière de transports, de logements étudiants, de culture. Nous sommes aujourd’hui dans le top 5 des villes françaises « où il fait bon étudier » [côté études]. Et cela devrait encore s’améliorer car la ville a été sélectionnée pour l’Opération campus. Nous nous sommes aussi porter candidats, dans le cadre du PRES, aux « Iniatives d’excellence » afin de financer un certain nombre d’équipements scientifiques.
L’IPB est un membre fondateur du PRES Université de Bordeaux. À terme, allez-vous fusionner ?
Oui, il est prévu que les membres fondateurs du PRES fusionnent au 1er janvier 2014. Pour le moment, le projet concerne Bordeaux 1, Bordeaux 2, Bordeaux 4, l’Institut d’études politiques et l’IPB. Bordeaux 3 , qui rassemble les disciplines de sciences humaines et sociales, ne figure pas dans le projet. Ses responsables ne désapprouvent pas l’objectif, mais plutôt la méthode et le calendrier. Ils sont notamment inquiets car les grands projets nationaux [grand emprunt, Initiatives d’excellence, Opération campus, NDLR] favorisent les sciences au détriment des sciences humaines, et ils souhaitent obtenir des garanties.
Votre projet phare, à l’IPB ?
C’est la création d’une nouvelle école d’ingénieurs interne, baptisée l’ENSEGID. Elle formera des spécialistes de la gestion des géoressources, de l’eau, de l’environnement. Par exemple, des ingénieurs chargés de l’aménagement des sites industriels, de la sécurité, de l’urbanisme. Cette école sera issue d’un master qui existe déjà à Bordeaux 3 [l’institut EGID]. Nous attendons l’avis favorable de la CTI (Commission des titres d’ingénieur) et, si nous l’obtenons, l’établissement ouvrira en septembre prochain. Notre autre grand projet, c’est l’ouverture à la rentrée 2011 d’une classe préparatoire intégrée à l’ensemble des INP (instituts nationaux polytechniques), et qui donnera accès à 22 écoles. Cette prépa viendra compléter celles qui existent déjà sur ce modèle à Grenoble, Toulouse, La Réunion et Nancy.
