SPÉCIAL Bordeaux – Vincent Hoffmann-Martinot, directeur de Sciences po Bordeaux : « Il y a un an, jamais je n’aurais imaginé que nous allions envisager cette grande université ensemble »

Propos recueillis par Camille Stromboni Publié le
SPÉCIAL Bordeaux – Vincent Hoffmann-Martinot, directeur de Sciences po Bordeaux : « Il y a un an, jamais je n’aurais imaginé que nous allions envisager cette grande université ensemble »
Vincent Hoffmann-Martinot - Directeur Sciences po Bordeaux // ©  Sciences po Bordeaux
Nouveau volet de notre série sur les acteurs de l’enseignement supérieur bordelais, en direct du Salon de l’Etudiant de Bordeaux (du 7 au 9 janvier 2011) : « trois questions à » Vincent Hoffmann-Martinot , directeur de Sciences po Bordeaux.

Quelle est selon vous la particularité de l’enseignement supérieur bordelais ?

Il existe une vraie volonté de rapprochement entre les établissements, et même d’intégration. Cela remonte d’ailleurs au Pôle européen, puis au PRES [pôle de recherche et d’enseignement supérieur]. Petit à petit, il y a eu un processus d’apprentissage de la coopération, malgré les frustrations. Nous avons maintenant en ligne de mire le regroupement et la fusion, en une seule université, des universités et des écoles. Il y a un an, jamais je n’aurais imaginé que nous allions nous mettre autour de la table pour envisager cette grande université ensemble. Nous sommes sur une pente ascendante et Bordeaux deviendra grâce à cela de plus en plus attractive.

Quant à la carte de formation, hormis l’absence d’une école vétérinaire, nous avons une offre à peu près complète. Avec plusieurs domaines d’excellence. Nous présentons ainsi 8 labex [laboratoire d’excellence dans le cadre des appels d’offres du grand emprunt], dont 6 en sciences exactes et 2 en SHS, sur l’archéologie et sur « politique, société et santé publique ».

Au sein de la filière des IEP (instituts d’études politiques), comment se distingue votre établissement ?

Tout d’abord, par un taux de sélectivité très élevé. Nous souhaitons le faire évoluer en passant de 2.000 à 3.000 étudiants, d’où l’importance de notre extension en cours. Nous voulons ouvrir nos concours d’entrée en première et en troisième année. Autre spécificité : notre campus, à Bordeaux et Pessac, est en imbrication de plus en plus étroite avec nos partenaires de l’université de Bordeaux, notamment avec le développement prioritaire de masters en commun. Enfin, l’importance de notre filière internationale constitue une caractéristique de Sciences po Bordeaux.

Outre le rapprochement vers une université unique, quels sont vos chantiers prioritaires en 2011 ?

En premier lieu, la recherche, avec les laboratoires d’excellence et le renforcement des UMR [unités mixtes de recherche] existantes, en coopération avec les universités. Ensuite, nous souhaitons recentrer notre formation sur notre diplôme d’établissement. Nous avons pour l’instant un système compliqué et peu lisible : avec des masters « secs » [DNM, diplôme national de master] et des diplômes d’établissement. Cela a été mis en place à l’époque où le décret qui confère le grade master à notre diplôme d’IEP n’était pas encore paru. Dernier axe : nous souhaitons renforcer notre politique de diversité, qui concerne déjà 17 lycées et est labellisée « Cordées de la réussite ».

Suivez toute l'actualité de l'enseignement supérieur et de la recherche sur le compte Twitter d'Educpros .

Le Salon en direct sur letudiant.fr

Découvrez aussi les témoignages d’étudiants sur leur filière, les interviews d’intervenants prises sur le vif à l’issue des conférences, le ressenti des parents, les bons plans (sorties, culture, sport…) en ville, etc. sur letudiant.fr dans le dossier : "En direct des salons : spécial Bordeaux ".

Propos recueillis par Camille Stromboni | Publié le