Aix-Marseille : la fusion annoncée des trois universités soulève des interrogations

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Elle s’appellera Aix-Marseille Université (AMU), « de  telle sorte que son sigle ne change pas, quand on le traduira  en anglais ». Jean-Paul Caverni, président d’Aix- Marseille 1, a comme ses deux homologues signé en  juin dernier un projet de fusion des trois universités  provençales. Une fusion prévue à la rentrée 2009,  neuf mois après les universités de Strasbourg. Aujourd’hui encore ces universités pluridisciplinaires  délivrent chacune des diplômes similaires  sur des sites parfois communs. « Il faut que nous ayons  une meilleure visibilité vis-à-vis de nos étudiants étrangers,  qui représentent 10 % de nos effectifs. Quand ils  recherchent un enseignement dans notre région, ils  sont un peu perdus », reconnaît Jean-Paul Caverni. 

Philippe Tchamitchian, président d’Aix-Marseille 3, met  également en avant une meilleure répartition des  dépenses, « tout en valorisant un vaste potentiel de  recherche scientifique ». Toutefois, si ce projet fait l’unanimité  au sein des présidences, il suscite quelques  inquiétudes, notamment chez certains élus à l’instar  de la députée-maire UMP d’Aix, Maryse Joissains.  Laquelle s’est récemment ouverte auprès du président  de la République d’une crainte de voir l’identité  universitaire aixoise se diluer dans une entité plus vaste.

Du côté des universités, comme de l’Élysée, on assure être attentif à cette problématique. Huit groupes  de travail, composés d’universitaires, d’étudiants et de  personnels administratifs, ont vu le jour pour plancher  entre autres sur ce thème et celui de la gouvernance.  

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