La CDEFI (Conférence des directeurs d’écoles françaises d’ingénieurs) a tenu une assemblée générale le 4 juillet 2008. Nouvelles modalités de répartitions des moyens, application de la loi LRU, rapport Chabbal, condition de délivrance de diplômes nationaux par des établissements… Les directeurs d'écoles d'ingénieurs ont fait le tour des sujets d’actualité. Avec en toile de fond une certaine inquiétude.
Les écoles d'ingénieurs traitées à part ?
Paul Jacquet, président de la Conférence, l’explique : « Dans un contexte où on parle beaucoup (et à juste titre) des universités, nous voyons se dessiner des mesures d’ordre général. Or, nous souhaiterions que la spécificité de l’ingénierie soit prise en compte. » La CDEFI aimerait par exemple obtenir des assurances sur la nouvelle répartition des moyens. « Les coûts de formation ne peuvent pas être normés de manière trop générale, souligne Paul Jacquet. Les écoles d’ingénieurs doivent acquérir du matériel de haute technologie ou assurer un nombre d’heures de cours élevé. Tout cela coûte cher et doit être pris en considération. A l’heure où le recrutement des étudiants devient international, il y va de la compétitivité des formations d’ingénieurs françaises. » Une inquiétude qui fait écho à la distinction faite par la ministre devant les députés de la MEC (mission d'évaluation et de contrôle) entre les étudiants de sciences, de médecine, d'IUT, d'écoles d'ingénieurs et les autres, où les premiers seraient deux fois plus dotés que les seconds. Pour l'heure, les discussions sont toujours en cours. Valérie Pécresse doit rencontrer le 9 juillet 2008 les parlementaires qui lui ont remis leurs propositions de critères d'allocation des moyens aux universités.
Autre sujet d’interrogations : l’application de la loi LRU. La CDEFI organisera à la rentrée 2008 des séminaires d’information et de réflexion sur le sujet à la fois pour les écoles indépendantes qui veulent se doter des compétences élargies et pour les écoles internes aux universités. Une rentrée studieuse en perspective…
