Bacs technologiques : le CSE s’oppose à la proposition du ministère sur les heures de dédoublement

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La question des heures de dédoublement des classes de la future voie technologique a été largement débattue lors du CSE (Conseil supérieur de l’éducation) du 1er avril 2010. Pour aboutir à un vote négatif.

En réduisant le nombre de filières technologiques, les classes de premières et terminales pourraient bien voir leurs effectifs augmenter. D’autant que l’un des objectifs affichés de la rénovation de ces filières est d’attirer davantage de lycéens dans la voie technologique rénovée. Laquelle est destinée à devenir une filière d’excellence débouchant sur une poursuite d’études dans l’enseignement supérieur.

Proposition de dédoublement à la proportionnelle

Lors de la présentation de la rénovation des actuelles séries STI et STL, le ministère de l’Education nationale a proposé une répartition proportionnelle des heures de dédoublement de classe en fonction de leurs effectifs. Soit 16 heures consacrées au dédoublement pour une classe de 29 élèves, avec une diminution proportionnelle des heures pour des effectifs inférieurs. « Cette nouvelle proposition restait insuffisante. Elle faisait suite à une première version refusée par la Commission spécialisée sur le lycée, qui prévoyait 16 heures de cours en groupes à effectifs réduits pour une classe de 21 élèves et excluait les classes de moins de 21 élèves », résume Thierry Reygades, secrétaire national chargé de l’enseignement technologique et de la formation professionnelle au SNES-FSU.

Le CSE vote pour 2 heures de dédoublement en plus

A cette nouvelle proposition ministérielle, le SE-UNSA et le SGEN ont répondu par un amendement, prévoyant deux heures de plus, soit 18 heures au lieu de 16 heures. « Nous partions sur l’hypothèse d’une division à 27 élèves. Ce qui représente un coût de 280 postes d’enseignants à temps plein pour l’Education nationale », calcule Christian Chevalier, secrétaire général du SE-UNSA. Cet amendement a recueilli une majorité de voix au CSE, y compris celle la FSU, qui n’avait pas caché ses réserves sur l’esprit de la réforme proposée , et notamment le tronc commun par série.

Le ministère campe sur sa position

Malgré un vote positif du CSE sur cet amendement, le ministère n’est pas revenu sur sa proposition d’enveloppe horaire de 16 heures. « Avant cela, la plupart des organisations syndicales disaient que la rénovation allait dans le bon sens et étaient prêtes à donner leur assentiment sur les aspects pédagogiques. Mais le dédoublement était un point essentiel. Et avec ce qui est prévu, 95% des heures en effectifs réduits seront absorbées pour les enseignements technologiques. Or, ce qui fait défaut pour que les jeunes de la voie technologiques puissent être à l’aise dans le supérieur, c’est la connaissance générale. Avec des classes à 25, il faut des dédoublements pour les enseignements généraux aussi », assure le secrétaire général du SE-UNSA .

Rejet des grilles horaires

Le CSE a également rejeté le projet d’arrêté portant sur l’organisation et les horaires des enseignements des classes de premières et terminales de la voie technologique rénovée. Malgré les 41 voix qui se sont élevées contre, les deux arrêtés devraient être publiés en l'état. L’avis du Conseil supérieur de l’éducation est uniquement consultatif.




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