Bernard Dizambourg dresse son bilan d'étape sur les audits des universités

Fabienne Guimont Publié le

Dans un entretien donné à la CPU (Conférence des présidents d'université) le 15 avril 2008, Bernard Dizambourg, responsable du groupe Enseignement supérieur à l’IGAENR (inspection générale de l’administration de l’éducation nationale et de la recherche) dresse un bilan des 13 audits réalisés sur les universités qui demandent leur autonomie.

En moyenne, les audits durent deux mois sur lesquels l’IGAENR passe six jours dans l’établissement. Les trois universités strasbourgeoises, les deux clermontoises, Limoges, Toulouse 1, Paris 4, 5, 6, Cergy, Tours et Nancy 1 ont déjà été auditées. La liste des problèmes relevés est longue : inégalité de la qualité de l’information notamment entre composantes, manque d’outils de suivi du processus budgétaire au-delà de l’année, GRH enseignante embryonnaire, mauvaise appréciation de la situation économique de l’établissement…  

Des outils et des hommes

Dans son catalogue de lacunes, Bernard Dizambourg montre surtout l’absence d’outils de pilotage nécessaires à l’autonomie. Il rappelle aussi le manque de compétences en matière budgétaire. «Il faudrait accroître la culture budgétaire des équipes de direction, secrétaires généraux et vice-présidents. Les établissements doivent par ailleurs s’interroger sur l’encadrement administratif. De nombreux cadres vont passer de missions d’administration pure à des missions de gestion. Or le poids des agents de catégorie A est très faible dans certains domaines ». Un constat qui n’est pas nouveau, mais qui devient crucial avec les compétences élargies demandées dans le cadre de l’autonomie. Les universités en cours d’audit sont Paris 13, Mulhouse, Montpellier 1, Marne-la-Vallée, Paris 12, Lyon 1 et La Rochelle.

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