Pourquoi créer une chaire sur les réseaux sociaux ?
Les réseaux sociaux sont traités par beaucoup d’acteurs, notamment les médias et les entreprises qui y développent des applications et des stratégies de marque : il existe aujourd’hui tout un écosystème des réseaux sociaux. Nous avons voulu mettre un peu de science derrière tout cela, en rassemblant une équipe pluridisciplinaire qui associe les autres écoles de l’Institut Télécom.
Des informaticiens travailleront sur les questions de modélisation, des sociologues sur les usages. Pour les chercheurs en marketing dont je fais partie, il s’agira de se centrer sur les réseaux sociaux en entreprise : nous étudierons la gestion de la relation client et la possibilité d’anticiper des tendances à partir des conversations qui se tiennent sur les réseaux, au lieu de réaliser les classiques enquêtes quantitatives et qualitatives.
Quel est l’intérêt de mener ces recherches sur un campus ?
Les étudiants passent deux heures par jour sur Facebook. Ils constituent donc une manne très active sur laquelle nous allons nous appuyer pour mener des études de terrain. Cela nous permettra d’aller au-delà des théories de la psychologie cognitive : nous allons observer leur comportement afin de saisir ce qui les pousse à aller sur les réseaux et à y diffuser une information.
Outre la recherche, cette connaissance est importante pour notre école comme pour tous les organismes de formation. En effet, il est essentiel de comprendre les motivations des étudiants et les conséquences de leur présence sur les réseaux en termes de recrutement.
Les étudiants ne sont pas les seuls à investir les réseaux sociaux. Quel impact la présence des personnels sur Facebook ou Twitter peut-elle avoir pour un établissement ?
Les réseaux sociaux permettent de développer l’adhésion des personnels qui sont les ambassadeurs potentiels de leur établissement. D’où l’importance de les former à ces usages, comme le font les écoles de l’Institut Télécom, à travers des ateliers informels : nous les alertons sur ce qu’est la diffamation, les incitons à fermer leur profil privé sur Facebook pour que les messages ne soient pas visibles par tous… Les opportunités offertes par les réseaux sociaux sont immenses, mais il faut en connaître les limites.
