Classement de Shanghaï : Les recettes de l’avancée française

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Il y a un léger mieux. Pour leur dernierpalmarès de Shanghai avant la mise en oeuvre de l’autonomie, vingt-deux universités françaises – contre vingt et une en 2006 (1) – apparaissent parmi les cinq cents meilleurs établissements du monde et la plupart grignotent quelques places. Résultat : Paris 6 passe 39ème mondiale (contre 45ème en 2006) et 6ème européenne, Paris 11 remonte au 52ème rang mondial (contre 64ème en 2006) et 10ème européen, l’ENS Paris accède à la 83ème place mondiale, contre 99ème l’an passé, et Strasbourg 1 régresse à la 99ème place au lieu de la 96ème. Entre les 102ème et 150ème places, Paris 5 rejoint Paris 7 et Grenoble 1. Polytechnique, Lyon 1, Aix-Marseille 2, Montpellier 2 et Toulouse 3 se maintiennent entre les 203ème et 304ème rangs. Viennent ensuite les Mines de Paris, Aix-Marseille 1, Bordeaux 1, Nancy 1, Paris 9, l’ENS Lyon, Bordeaux 2, Lille 1, Nice et Rennes 1.

« Les accords de référencement croisé [qui invitent les chercheurs à publier sous le nom de l’université de tutelle et non plus de leur laboratoire] portent leurs fruits », explique Jean-Charles Pomerol, président de Paris 6. Selon lui, l’université pourrait encore dans ce cadre « gagner une dizaine de places », alors « qu’environ 10 % des publications en sciences et 30 % en médecine ne sont toujours pas comptabilisées sous son nom propre ». D’un point de vue qualitatif, le progrès « peut venir de la loi sur l’autonomie ». Car la dévolution aux universités de la gestion de leur patrimoine et du personnel leur permettrait « d’être plus réactives – la création d’un laboratoire peut prendre trois fois plus de temps en France qu’aux États-Unis –, ou encore de proposer des contrats décents à des chercheurs de renom... » conclut-il.

(1) Lille 1 et Rennes 1 font leur entrée au palmarès. Seule l’École supérieure de physique et de chimie industrielle en est exclue.

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