Collaboration entre la CTI et le gouvernement marocain pour l’accréditation des formations d’ingénieurs

Sylvie Lecherbonnier Publié le

La Commission des titres d'ingénieurs (CTI ) et le ministère marocain de l’enseignement supérieur vont collaborer sur l’ingénierie de l’accréditation des formations d’ingénieurs. Une décision prise à l’issue d’une récente rencontre entre le président de la CTI, Bernard Remaud, et le secrétaire général marocain en charge de l’enseignement supérieur, Abdelhafid Debbarh.

Des équipes d’expertise conjointes vont être constituées au Maroc et des experts marocains seront invités lors des audits des écoles françaises. Autre initiative : la CTI considérera comme recevables les seuls dossiers des formations reconnues par le Maroc. Une manière d’éviter que des institutions établies au royaume chérifien ne recherchent l’accréditation de la Commission française avant ou à la place de la reconnaissance marocaine.

Cet accord de collaboration intervient à un moment stratégique pour les deux parties. La CTI reçoit un nombre croissant de demandes d’accréditation de ce pays: écoles d’ingénieurs marocaines qui veulent tester leur conformité aux standards européens, projets de programme bilatéraux ou campus français offshore. Quant au ministère marocain, il prépare le dispositif réglementaire pour la reconnaissance nationale des diplômés délivrés par des établissements privés, reconnaissance jusque là réservée aux universités publiques. Un besoin de réglementation qui se fait sentir alors que le Maroc a impulsé un grand programme de développement des formations d’ingénieurs pour parvenir à 10 000 diplômés par an.

Sylvie Lecherbonnier | Publié le