Commission des titres d’ingénieur : Bernard Remaud réélu pour un troisième mandat

Sylvie Lecherbonnier Publié le
Bernard Remaud a été réélu à la présidence de la CTI (Commission des titres d’ingénieur) pour un troisième et dernier mandat de deux ans, mardi 6 juillet 2010. Il sera assisté de deux vice-présidents : Maurice Pinkus, réprésentant du MEDEF également réélu à ce poste, et Renaud Balaguer, représentant de l’Union des cadres et ingénieurs – Force ouvrière.

Sur les 32 membres qui composent la CTI, douze viennent de faire leur entrée à la CTI et neuf ont été renouvelés par un arrêté paru au Bulletin officiel du 1er juillet 2010. Les onze autres poursuivent leur mandat en cours.

Cette réélection marque l’approbation du bilan de Bernard Remaud, seul candidat en lice, par les autres membres de la Commission. Une instance qui a traversé une période de remous ces dernières années avec les discussions sur un rapprochement avec l’AERES (Agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) et le renouvellement difficile de son adhésion à l’ENQA (European association for quality assurance in higher education).

Continuer la transformation en agence d’accréditation

Dans sa lettre de candidature, Bernard Remaud estime que « la CTI avait besoin d’une certaine continuité pour consolider une évolution majeure, entamée depuis quelques années ». Lors de ses précédents mandats, le président de la CTI a amorcé la transformation de cette commission qui habilite les écoles à délivrer le titre d’ingénieurs en une agence d’accréditation autonome, au fait des standards internationaux.

« Une part importante de ces objectifs stratégiques est atteinte, grâce à l’investissement personnel de beaucoup des membres de la CTI, à des moyens renforcés (subvention de la Direction générale pour l’enseignement supérieur et l’insertion professionnelle et contribution des écoles), à une collaboration exemplaire avec la DGESIP et enfin à la constitution d’une équipe –restreinte mais de qualité- de permanents », assure le président.

Selon lui, il reste malgré tout « beaucoup à faire ». Parmi les chantiers de ce mandat qui commence : la professionnalisation accrue des processus de la Commission, la pérennisation des moyens accordés et la consolidation de la reconnaissance européenne et internationale de la Commission à travers l’inscription à EQAR, le registre européen de l’assurance qualité, une meilleure implication dans les instances européennes comme ENQA et une reconnaissance mutuelle des résultats d’accréditation avec les principaux partenaires de la CTI.

Du côté de l’habilitation des formations, « l’approche ‘compétences’ dans les écoles et son évaluation par la CTI restent à approfondir », selon Bernard Remaud qui veut également travailler sur la définition des qualifications professionnelles des ingénieurs et leur certification. La Commission renouvelée ne va encore pas chômer.


Sylvie Lecherbonnier | Publié le