Conseil d’administration des universités : l’exemple belge

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La Revue des Sciences de Gestion consacre dans son numéro de novembre-décembre 2007 une étude sur l’efficacité des conseils d’administration des universités. Antonios Mpasinas et Alain Finet, deux jeunes chercheurs de l’université du Mons-Hainaut se sont penchés sur l’exemple belge. Ils ont mis en perspective le rôle et la place des conseils d’administration d’universités avec les us et pratiques du monde de l’entreprise. Au regard de la « complexité » du système universitaire, « seul le conseil d’administration semble être en mesure de jouer un rôle de régulation », affirment les deux chercheurs.  

Ils rappellent en outre quelques critères fondamentaux « pour parvenir à une structuration efficace d’un conseil d’administration » : structure simple, élaboration d’un planning méthodique, collecte des informations par les différents comités et rendu au conseil d’administration, transmission de l’information, évaluation de la performance…Bref des critères que le ministère de l’Enseignement supérieur, l’IGAENR ou bien encore l’AERES semblent plébisciter dans leurs nombreux travaux et/ou recommandations.

L’article de Mpasinas et Finet  proposent également une petite enquête à laquelle 367 membres des différents conseils d’administration des universités belges ont répondu (toutes catégories de personnels confondues). Si une majorité de répondants estiment que le fonctionnement des CA est généralement bon, ils sont beaucoup plus partagés sur son véritable rôle : organe de décision ou de simple ratification. Plus de 70% des répondants estiment que, dans le processus de prise de décision, le recteur et le président du conseil d’administration ont un fort pouvoir « au sens où ils vont guider en quelque sorte les débats ».  

Dans leur conclusion, les deux auteurs estiment que les universités belges ont « en principe » les compétences nécessaires pour se gouverner efficacement mais ont finalement « relativement peu de marges de manœuvre ».

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