CPGE+Grandes écoles : Sus aux préjugés !

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CPGE+Grandes écoles : Sus aux préjugés !
Hervé Biausser (Ecole centrale de Paris) // © 

Des frais de scolarité élevés. Des dernières places dans les classements internationaux. Un cursus incompréhensible à l’étranger... De quoi s’agit-il ? Des critiques récurrentes adressées aux grandes écoles françaises, et leur corollaire... les classes prépa, dont s’agace Hervé Biausser, directeur de Centrale Paris. Au sein de la commission amont qu’il préside à la Conférence des grandes écoles (CGE), ce dernier anime, depuis la rentrée, un groupe de travail composé de représentants des prépas, des concours et des écoles. Sa mission ? Remettre les pendules à l’heure à partir de données incontestables : les statistiques de l’Éducation nationale. « Il suffit de comparer, à partir du nombre d’inscrits, le coût de formation d’un élève diplômé bac+5 d’une grande école et celui d’un étudiant détenteur d’un master pour s’apercevoir que le premier revient moins cher. Si l’on regarde maintenant le nombre de doctorants : un quart sont issus d’une grande école », détaille Hervé Biausser. Il démontre aussi que le système français des prépas et des grandes écoles souffre la comparaison avec ses homologues internationaux :

« Les étudiants étrangers viennent en masse dans nos établissements qui sont leaders dans le domaine des partenariats. Croyez-vous qu’ils soient fous, tout comme les établissements avec lesquels nous avons des accords ? C’est bien la qualité et la réputation de nos cursus qui les attirent. Et tous comprennent parfaitement le principe des prépas et des concours à partir du moment où l’on prend le temps de leur expliquer. » Ce satisfecit donnera naissance à un argumentaire sur les préjugés envers les grandes écoles qui sera largement diffusé. Le document se gardera d’aborder les limites du système. Hervé Biausser en concède deux : « un manque d’ouverture sociale – dont les directeurs se sont saisis à bras-le-corps – et une politique de recherche pas assez développée seulement... dans les établissements parmi les moins prestigieux ».

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