Dans le cadre de sa politique d'ouverture sociale, l'université Paris-Dauphine a signé, lundi 7 juin 2010, une convention avec neuf lycées de la Seine-Saint-Denis situés en zone sensible : Auguste Blanqui (Saint-Ouen), Condorcet (Montreuil), Eugène Hénaff (Bagnolet), Jacques Brel (La Courneuve), Jean Jaurès (Montreuil), Louise Michel (Bobigny), Maurice Utrillo (Stains), Olympe de Gouges (Noisy-le-Sec) et Suger (Saint-Denis).
"Si nous sommes une université sélective, nous ne sommes pas l’université du 16ème arrondissement : l’égalité des chances est une de nos priorités", a souligné à cette occasion Laurent Batsch , président de l'université Paris-Dauphine, en présence de William Marois , recteur de l’académie de Créteil et de Fadela Amara. "Au nom du vivre ensemble, ces conventions doivent permettre de changer le regard sur la jeunesse des quartiers populaires", a déclaré la secrétaire d’Etat chargée de la politique de la Ville.
Un dispositif proche de celui de l'ESSEC
Ces conventions qui empruntent à la démarche engagée par l’ESSEC avec les programmes "Une grande école : pourquoi pas moi ?" visent à mettre en place un dispositif d’accompagnement des lycéens en trois étapes. Tout d’abord, en lien avec les équipes pédagogiques des établissements, un "parcours Dauphine" permettra d’informer les meilleurs élèves sur les possibilités d’études à Dauphine et de leur proposer des cours de soutien (en maths, en économie, en anglais et en culture générale). Par ailleurs, l’université s’engage à examiner avec une attention particulière les dossiers des élèves issus de ces lycées conventionnés. "Les lycéens qui intègreront Dauphine auront le même statut et le même niveau que les autres", a précisé Laurent Batsch.
Enfin, trois parrains de l'université : un enseignant, un étudiant et un ancien élève, accompagneront chaque nouvelle recrue dans sa rentrée universitaire. Avec onze lycées désormais conventionnés, le président de Dauphine envisage d’étendre ces partenariats à des établissements des Hauts-de-Seine "avec l’ambition d’intégrer plus d’une soixantaine d’élèves provenant de ces lycées à l’horizon 2012, soit 10% d’une promotion de première année."
